L’unité créée par les membres élus de la Mauritius Society of Authors (MASA) pour sillonner l’île et identifier les vendeurs des CD piratés d’artistes locaux a repéré une vingtaine de points de vente, à Curepipe, Quatre-Bornes, Flic-en-Flac, Goodlands, Chemin-Grenier et Mahébourg.

Des CD piratés à des prix uniformes. Rs 50 c’est le prix affiché dans ces de points de vente qui sont engagés dans la vente de CD piratés. C’est du moins ce qu’a appris l’unité anti-piratage formée par les membres élus de la Mauritius Society of Authors (MASA), avec le soutien de l’Association des Producteurs.

« Dans la plupart des cas, ce sont des CD regroupant une vingtaine de chansons d’artistes locaux qui sont exposés dans ces points de vente », explique Arnaud Calou, membre du conseil d’administration de l’association qui défend les droits d’auteurs d’artistes mauriciens.

Des compilations où l’on retrouve les œuvres de chanteurs les plus en vogue du moment, notamment Sandra Mayotte, Alain Ramanisum, Double K, Dagger Kkila, Nancy Derougère, fait-t-il ressortir. «C’est très rare de voir des albums vendus dans leur intégralité. Les marchands  préfèrent choisir les meilleurs morceaux et les compiler sur un seul CD, et les vendre à Rs 50 », explique Arnaud Calou.

Si ce dernier ne souhaite divulguer aucun nom pour le moment, il indique toutefois que ces produits piratés peuvent facilement être retrouvés chez les commerçants  qui vendent des films en DVD pour le prix de Rs 50. D’autre part, si ces commerces sont monnaie courante dans les villes depuis longtemps, cette  pratique commence graduellement à gagner les zones rurales, notamment  Goodlands, Flacq, Flic-en-Flac, Rose-Belle et Mahébourg.

« Ce qui nous désole le plus dans tout ça, c’est de constater que le public continue d’encourager les marchands de produits piratés », déplore-t-il. Il nous revient aussi qu’un groupe d’artistes menace sérieusement de défiler dans les rues de la capitale à la fin de cette semaine pour protester contre le piratage.