Après avoir attendu un peu plus de trois, 91 ex-employés de la sucrerie St Antoine ont obtenu les lopins de terre. Cela fait partie de leurs indemnités de retraite dans le cadre de la réforme de l’industrie sucrière.

« Je suis particulièrement heureux. C’est un grand jour pour moi. Je suis certes propriétaire de ma maison mais c’est autre chose de recevoir de son employeur en guise de compensation un lopin de terre de 7 perches. Je vais certainement y construire une nouvelle maison », déclare ému Farid Emamdee, l’un des 91 bénéficiaires d’un lopin de terre, lors d’un tirage au sort, le jeudi 29 mars 2012 sur la propriété sucrière de St Antoine, à Goodlands.

Ces 91 ex-employés de St Antoine ont quitté leur poste respectif après avoir souscrit à un programme de départ volontaire à la retraite.

Connu comme le VRS (Voluntary Retirement Scheme) 11, ce plan de retraite fait suite à la mise en place de la réforme de l’industrie sucrière. Outre une compensation financière, ces ex-employés avaient droit à un lopin de terre également. Ces lopins de terre font partie d’un morcellement situé dans une localité communément appelé Le Moulin.

La cérémonie du jeudi 29 mars avait pour but d’attribuer par tirage au sort les lopins de terre à ces employés. Les procédures ont été enclenchées pour qu’ils puissent avoir leur titre de propriété en bonne et due forme en main.

Ramanand Chunen, manager à la compagnie sucrière de St Antoine Ltd a indiqué que les bénéficiaires n’ont aucune crainte quant à la qualité des terrains. L’attribution a été faite après que les travaux d’infrastructures aient été engagés dans le morcellement.

Lors de son intervention, Satish Faugoo ministre de l’Agro-industrie, qui était entouré de ses collègues Lormus Bundhoo de la Santé et Mukeshwar Choonee des Arts et de la Culture, les autres députés de la circonscription a longuement expliqué les circonstances qui ont abouti à l’élaboration des plans de départ volontaire à la retraite dans l’industrie sucrière.

« Le recours à cette réforme était indispensable pour sauver l’industrie sucrière après la fin du protocole sucre et surtout la baisse de 36 % du prix de sucre qui s’est traduit par une baisse de revenus pour les planteurs », a dit le ministre de l’Agro-industrie.

Il a tenu à souligner la détermination du Premier ministre, Navin Ramgoolam, à exiger que la réforme de l’industrie sucrière n’allât pas se faire si elle devait être préjudiciable à l’intérêt des travailleurs.

Il devait donner l’assurance qu’avec la création du Mauritius Cane Industry Authority (MCIA), tous les services assurés jusqu’ici par les sociétés qui ont fusionné dans le cadre de la réforme seront maintenus.

Satish Faugoo a aussi demandé aux bénéficiaires à ne pas vendre les lopins de terre qu’ils viennent de recevoir. « Pensez à vos enfants. Ne vendez pas ces terres. Si vous n’y construisez pas, vous pouvez vous lancer dans des projets de plantation ».