Les ambassadeurs de France et d’Afrique du Sud, apportent  des éclaircissements sur la rencontre entre Marc  Ravalomanana et Andry Rajoelina.

Dans un communiqué conjoint publié le vendredi 23 avril,  les ambassades française et sud-africaine ont «confirmé au  président Andry Rajoelina que le président Jacob Zuma  présidera (…) le déroulement de sa rencontre à Pretoria  avec l’ancien président Marc Ravalomanana, le 28 avril».  Le rendez-vous se déroulera «en présence du médiateur  Joaquim Chissano».

Toujours selon le communiqué, la rencontre «aura pour  objectif de finaliser un accord dont les principaux  éléments ont d’ores et déjà été acceptés par les deux  parties». Elle «sera ensuite élargie aux deux autres chefs  de mouvance qui seront invités à s’y associer».

Le communiqué conjoint fait suite à la rencontre entre  Jean-Marc Chataigner et Sam Mogkheti, ambassadeurs de  France et d’Afrique du Sud avec Andry Rajoelina dans la  journée. «Il est rassuré», a rapporté le diplomate français, en  marge de la célébration de la fête nationale sénégalaise à  Ivato dans la soirée.

Des détails à régler Le déplacement au Palais présidentiel d’Ambohitsorohitra  des deux ambassadeurs des pays organisateurs de la réunion  à Pretoria fait suite à une déclaration du Président de la  HAT.

Ce dernier avait conditionné sa participation. Il avait  exigé de limiter le rendez-vous d''''Afrique du Sud à la  signature du protocole d’accord. Il avait également  demandé des éclaircissements sur le rôle que jouera  l''ancien président mozambicain et médiateur Joaquim  Chissano et sur le déroulement de la rencontre du 28  avril. Il avait réagi à une lettre de l’ancien président  mozambicain l’invitant pour discuter «à la manière de  Maputo».

Pour l’instant, la présidence de la HAT n’a pas encore  réagi à l’évolution de la situation. En tout cas, le  rendez-vous sud-africain risque de ne pas se limiter  uniquement à une cérémonie de signatures.

L’ambassadeur de France, Jean-Marc Chataigner a laissé  entendre qu’«il reste trois ou quatre détails à régler.  Mais il s’agit d’une finalisation du document (…) avant  que les deux anciens chefs de l’État Didier Ratsiraka et  Albert Zafy, se joignent à la convention».

Pour ce qui est du document à soumettre, les parties  prenantes restent discrètes. Le diplomate français a  seulement indiqué que le texte qui circule est différent  de celui élaboré par l’équipe de Raharinaivo  Andrianantoandro, porte-parole du TIM, et de Zazah  Ramandimbiarison, directeur de cabinet de Rajoelina.

Le camp Ravalomanana a réagi quelques heures après la  publication du communiqué conjoint des ambassades de  France et d’Afrique du Sud. Dans un autre communiqué,  signé par Guy Rivo Randrianarisoa, porte-parole, elle  «tient à clarifier qu’il n''y a aucun accord entre le  président Marc Ravalomanana et M. Andry Rajoelina
concernant un protocole». Seul un cadre de discussion a  été présenté.

La mouvance de l’ancien président réfute également la  déclaration franco-sud-africaine sur le rôle joué par  l’ancien président mozambicain. «Nous avons aussi été  informés de source sûre que c''est le président Chissano  qui présidera la réunion. Il a été nommé médiateur par la  SADC»,peut-on lire dans le communiqué du camp  Ravalomanana.