Ambassadrice de cœur établie en Australie depuis 10 ans, Zoubeida Timol nous raconte sa carrière. Ella a débuté comme hôtesse de l’air, pour finalement exercer aujourd’hui comme Chef au service d’une équipe de rugby.

Zoubeida Timol a quitté Maurice il y a 25 ans , avec l’espoir de se tisser un brillant avenir. Originaire de la ville des fleurs, cette Mauricienne réside aujourd’hui à Sydney en Australie.

Heureuse d’avoir pu atteindre son objectif dans la vie, la fille de Cassam Timol, commerçant connu qui opérait à la Route St-Jean, Quatre-Bornes, confie qu’elle a pourtant connu un parcours professionnel assez atypique.

La Mauricienne qui soufflera ses 51 bougies le 5 juillet prochain, raconte qu’elle a changé maintes fois de profession dans sa vie. Elle a démarré sa carrière comme hôtesse de l’air pour le compte de la Saudi Arabian Airline en 1981.

«J’ai beaucoup voyagé quand j’étais hôtesse et j’ai bien aimé mes expériences en tant que membre d’équipage. Cela m’a donné l’opportunité de découvrir le monde », se souvient cette mère de trois enfants. Dont, deux fils, Yaqub, 20 ans et Noor, 19 ans, qui étudient tous deux le génie civil à l’Université de Sydney et une fille, Aisha, 11 ans.

Quatre ans plus tard, Zoubeida s’envole pour Doha au Qatar, où elle s’essaie cette fois-ci aux télécommunications publiques, en tant qu’assistante administrative. Puis, en 1989, elle est embauchée comme secrétaire du directeur de Darwish Fakhroo Co. Ltd, une société d’import-export.

Toujours en quête d’horizon nouveau, Zoubeida donne une toute autre tournure à sa carrière professionnelle quand, en 1991, elle décide d’émigrer à Sydney en Australie.

Après avoir étudié l’hospitalité pendant quatre ans dans une institution Technical And Further Education (TAFE) australienne, Zoubeida décrochera une «High Distinction» aux examens de fin d’études. Depuis huit ans, elle exerce en tant que Chef dans un club de rugby très populaire, les Canterbury-Bankstown Bulldogs. Ce club professionnel australien de rugby évolue dans la National Rugby League (NRL), championnat élite du pays des kangourous et est basé au Parc olympique de Sydney.

«C’est ma passion pour la cuisine et pour la création de mes propres recettes qui m’a fait choisir le domaine de l’hospitalité et je m’en réjouis. Je suis satisfaite de ce choix», dit-elle.

Aujourd’hui, même à des milliers de kilomètres de son île natale, Zoubeida dit continuer à promouvoir les cultures et valeurs qu’elle tient d’ici.

«Je rassemble de temps à autre mes amis Mauriciens du coin et nous célébrons ensemble la Noël, le Divali, l’Eid et bien sûr nous concoctons des plats mauriciens pour l’occasion. En ce qu’il s’agit de la musique, c’est bien évidemment sur un air de séga que nous nous déhanchons».

Zoubeida souhaite un jour rentrer au bercail pour y partager son savoir-faire, en se lançant dans une entreprise de traiteur.

«Là où je suis, je suis heureuse de pouvoir contribuer au développement de mon pays. Je suis comme une déléguée, toujours en train de parler de mon île. Cependant, je déplore le service clientèle à Maurice. Je ne veux en aucun cas offenser mes compatriotes, mais des changements sont nécessaires dans ce domaine. Les personnes adorent être accueillies chaleureusement et les Mauriciens devront faire un effort pour être plus souriants et cordiaux », souligne-t-elle.

Pour elle, c’est presque un devoir de vanter les atouts de son île : «Maurice est ma mère patrie et elle m’est très chère. Quoique j’ai quitté le pays il y a 25 ans, mon cœur y est toujours. Je retiens surtout le magnifique lagon bleu et le sable blanc, sans oublier la variété de nourriture, dont les dholl puri, achard légumes et rougaille», lâche-t-elle.

Elle s’est donnée pour objectif de montrer au monde que les Mauriciens sont uniques et adorables.