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Ecole islamique incendiée à Londres : 4 interpellations
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Ecole islamique incendiée à Londres : 4 interpellations
Quatre adolescents âgés de 17 et 18 ans ont été interpellés dimanche 9 juin au soir dans l'enquête sur l'"incendie criminel" d'un pensionnat islamique dans la banlieue sud-est de Londres.
Les 128 élèves et personnels présents dans l'établissement Darul Uloom, à Chislehurst, au moment de l'incendie samedi soir ont été évacués, et deux personnes ont été soignées sur place après avoir inhalé de la fumée. L'incendie, considéré comme "suspect" par la police, a provoqué des dégâts mineurs, et l'établissement a rouvert ses portes dimanche.
La police estime que cet acte criminel pourrait être lié au meurtre du soldat Lee Rigby, poignardé en pleine rue à Londres le 22 mai, pour lequel deux Britanniques d'origine nigériane convertis à l'islam ont été inculpés.
C'est le deuxième incendie visant la communauté musulmane enregistré à Londres en moins d'une semaine. Mercredi, un centre communautaire somalien avait été totalement détruit par un incendie criminel dans le nord de la capitale, sans faire de victimes.
Depuis le meurtre de Lee Rigby, "nous constatons clairement une augmentation" des attaques contre les musulmans à Londres, a déclaré lundi un responsable de Scotland Yard, Simon Letchford, sur la BBC. "On enregistre d'habitude un incident islamophobe chaque jour à Londres. Mais désormais, c'est de l'ordre de huit par jour, a-t-il ajouté. Il s'agit avant tout d'insultes, de dégâts mineurs, mais, dans certains cas, comme ces deux incendies criminels, ce sont des infractions graves. Nous avons eu un certain nombre d'attaques et d'agressions, mais en général il s'agit d'insultes contre des individus qui se trouvent dans un lieu particulier ou portent des vêtements spécifiques qui attirent l'attention", a-t-il précisé.
Les Londoniens "doivent se serrer les coudes". "Nous ne pouvons pas laisser ce genre d'incidents nous diviser", a-t-il lancé. Dimanche soir, le patron de Scotland Yard, Bernard Hogan-Howe, avait lancé : "Il ne faut pas que le meurtre de Lee Rigby divise les Londoniens." Après ce drame, politiques et responsables religieux au Royaume-Uni avaient lancé des appels au calme.
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