Cela fait 28 ans déjà que Clifford Esther a injustement reçu une balle lors d’une opération policière à Rivière-Noire en 1982.  Le travailleur social Eddy Sadien (photo) réclame que justice lui soit faite. Clifford Esther accompagné d’Eddy Sadien et d’Eshan Madhar, deux  travailleurs sociaux ont tenu une conférence de presse le vendredi 5 mars au Centre Social de Marie Reine de la Paix, Port-Louis. 

Clifford Esther réclame une compensation de Rs 5 millions à l’état pour cette bavure policière qui l’a handicapé.

28 ans jour pour jour, qu’une opération policière a tourné en cauchemar pour Clifford Esther. En effet le 5 mars 1982, plusieurs membres de la force policière font une descente dans un campement, à Rivière-Noire, où se trouve ce dernier. Il allègue avoir été brutalement agressé, à l’aide d’une crosse de révolver. Il aurait par la suite reçu une balle en pleine mâchoire, qui lui a transpercée l’arrière du crâne. Depuis, la victime a perdu l’usage de son bras et de sa jambe droite, ainsi que de son œil gauche.

A l’époque, Les policiers l’accusaient d’avoir participé à un braquage à la Central Electricity Board (CEB) de Curepipe. Clifford Esther, qui se dit victime de brutalité policière estime que toute la lumière n’a pas été faite sur cette affaire. « Combien de zones d’ombre y a-t-il autour de cette enquête ? », se demande-t-il.

Ce père de cinq enfants ne touche qu’une pension mensuelle de Rs 2 500, pour son invalidité partielle. Une somme qui ne lui permet pas de vivre convenablement. Il affirme que le ministre Asraf Dulull et l’Attorney General, Rama Valayden, lui avaient promis un dédommagement, mais il attend toujours.

Certes beaucoup d’interrogations entourent cette affaire, mais Clifford Esther refuse de baisser les bras. Il est déterminé à mener son combat jusqu’au bout.

Estelle Bastien / Bertrand Hrisson