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Education: nouvelle ruse des collèges privés pour augmenter le nombre d’inscrits

25 janvier 2013, 00:00

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Education: nouvelle ruse des collèges privés pour augmenter le nombre d’inscrits

C’est un phénomène qui «prend de l’ampleur», relève le syndicaliste Yahya Paraouty. Des élèves sont inscrits dans la filière prévoc, mais ces derniers refont, en fait, leur Certificate of Primary Education (CPE).

«Plusieurs collèges privés enregistrent des élèves qui ont échoué au CPE comme des Pre Voc Students en Form I, mais ces derniers suivent à nouveau les classes du CPE, afin de reprendre part aux examens», explique Yahya Paraouty, président de l’Union of Private Secondary Schools Employees (UPSEE).

Le but : «Ces collèges ont besoin d’un maximum d’élèves pour assurer leur survie», explique le syndicaliste. Sollicité par l’express, un enseignant d’un collège privé dans le Sud, confirme que cette pratique est courante dans bien des collèges privés.

«Au collège où je travaille, la direction a engagé un ancien enseignant du primaire, exclusivement pour donner des cours aux élèves du CPE», ajoute-t-il.

Ces collèges privés usent aussi d’une autre astuce qui, cette fois, court-circuite le ministère de l’Education. Ils inscrivent des élèves en prévoc avant même que celui-ci n’ait annoncé officiellement dans quel établissement ces recalés du CPE seront déployés.

Chose que le ministre Bunwaree devrait faire aujourd’hui au cours d’une conférence de presse.

«Avant même que les parents ne puissent choisir, le management des collèges privés fait déjà du canvassing», s’insurge Yahya Paraouty. Selon lui, ces collèges privés s’acharnent sur les parents, leur forçant même souvent la main pour qu’ils inscrivent leurs enfants dans leur établissement.

Tout est parti d’une décision de ce ministère de donner le choix aux parents dont les enfants sont des recalés du CPE : le prévoc ou le CPE. Sauf que ces collèges privés, profitant d’un flou autour de cette mesure, finissent par forcer ces parents à admettre leurs enfants dans leur établissement.

Auparavant, ce n’est que lors d’un échec après une deuxième tentative au CPE, que ces enfants sont déployés vers les classes prévoc.

Désormais, c’est dès le premier échec qu’ils pourront y accéder. Ce qui a mené des parents à penser qu’ils devraient automatiquement orienter leurs enfants vers ces classes. «C’est une occasion en or pour les collèges privés de gonfler leur population», déclare Yahya Paraouty.

Autre flou, relève ce dernier, «l’Etat informe les parents que les recalés du CPE peuvent intégrer la filière prévoc et, s’ils le souhaitent, prendre part à nouveau au CPE cette année- ci. Le ministre doit savoir ce qu’il veut». Le ministère de l’Education devrait, pour sa part, apporter des éclaircissements sur le sujet au cours de sa conférence de presse d’aujourd’hui.

 

Hansini BHOOBDASUR- GBERT