Maurice passe de la 63^e place à la 70^e dans le classement du Gender Inequality Index des Nations unies. C’est ce que révèle le Gender Statistics pour 2012. Cet indice prend en ligne de compte trois facteurs : la santé reproductive, la place en politique et l’éducation secondaire, entre autres.

Santé

Les décès maternels sont en hausse. De plus, les chiffres de Statistics Mauritius (SM) montrent une plus grande vulnérabilité des femmes par rapport au diabète. Elles sont, toutefois, plus résistantes aux maladies cardiovasculaires et aux cancers qui sont les principales causes de mortalité à Maurice. En effet, 60.6 % de décès chez les femmes, en 2012, étaient dus à ces maladies, contre 68 % pour les hommes.

Education

Le fait demeure : Les femmes sont moins instruites que les hommes. Mais cette tendance s’inverse. En effet, parmi les plus de 45 ans, les hommes sont plus nombreux à savoir lire et écrire. Alors que pour les 24-44 ans, les taux s’équilibrent pour tout simplement s’inverser chez les moins de 25 ans. De 7.2 % en 2000, le «gap» s’est rétréci à 5 % en 2012.

Politique

La représentation féminine dans les instances politiques locales a connu un net progrès. En effet, la représentation féminine dans les conseils municipaux est passée de 12.7 % en 2005 à 36.7 % en 2012. La plus forte progression est dans les conseils de district où les femmes représentent 25.4 % des élus, contre seulement 5.8 % en 2005. Cette hausse est la conséquence directe de la New Local Government Act de 2011, qui impose un quota aux partis politiques.

Fonction publique

Dans la fonction publique aussi, les femmes sont plus nombreuses à occuper des postes de responsabilités. Elles étaient, en 2012, 184 hauts fonctionnaires, contre seulement 80 en 2000. En 2011, elles étaient 37 % à être Senior Chief Executive, Permanent Secretary ou encore juge et magistrate.

Violences domestiques

Pas moins de 1760 cas de violence domestique ont été enregistrés en 2012. Dans 89.2 % des cas, ce sont les femmes qui en sont victimes. Ce taux est quasiment le même qu’en 2011. Alors que dans un cas sur neuf, la victime est un homme. 21 % des cas rapportés par les hommes ont trait à des violences physiques de leur conjointe.