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Egypte : la place Tahrir au Caire se transforme en champ de bataille
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Egypte : la place Tahrir au Caire se transforme en champ de bataille
Epicentre de la contestation en Egypte, la place Tahrir s''''est transformée en champ de bataille ce jeudi alors que quatre manifestants ont été tués par des coups de feu de partisans d''Hosni Moubarak qui refuse de fléchir face à la rue et face aux pressions étrangères.
Après une brève accalmie à la tombée de la nuit mercredi, la tension s''est ranimée vers 04h00 (02h00 GMT, 06h00 à Maurice)) lorsque des supporters de Moubarak ont tiré sur des manifestants qui campaient sur la place, lieu symbolique de leur révolte.
La chaîne de télévision Al Arabia, citant un médecin sur les lieux, a indiqué que quatre personnes ont été tuées et que 13 autres ont été blessées."C''est vraiment un champ de bataille", a raconté Mona, une manifestante interrogée par Al Djazira. "Nous ne partirons pas tant que Moubarak ne partira pas", a-t-elle ajouté.
Après une heure de tirs intenses, les chaînes de télévision ont montré les images de deux cadavres qui étaient évacués en étant traînés par les pieds. Installés sur un pont surplombant la place, des partisans de Moubarak continuaient de lancer régulièrement des cocktails Molotov en direction des manifestants retranchés derrière des barricades de fortune. Peu avant le lever du soleil, la télévision a montré des images de véhicules militaires qui se déployaient parmi les manifestants sans dissuader les assaillants.
ATMOSPHÈRE EXPLOSIVE
Tout au long de la journée de mercredi, les deux camps s''étaient affrontés à l''aide de pierres, de cocktails Molotov et de bâtons, maintenant une atmosphère explosive dans le centre du Caire. Le ministre égyptien de la Santé, cité par Al Arabia, avait fait état de trois morts tandis qu''un médecin a dit à Reuters avoir comptabilisé 1 500 blessés environ dans le poste médical d''urgence installé sur la place.
Au moins 150 personnes auraient été tuées depuis le début de la révolte le 25 janviers mais, selon l''Onu, ce bilan serait plutôt de l''ordre de 300 tués et de 3 000 blessés. Les opposants, dont 2 000 se trouvaient toujours mercredi soir sur la place Tahrir qu''ils occupent depuis 10 jours, ont affirmé que leurs agresseurs étaient des policiers en civil.Le ministère de l''Intérieur a réfuté ces accusations tandis que le vice-président Omar Souleimane a appelé les manifestants à rentrer chez eux, mettant l''arrêt des manifestations comme condition préalable à l''ouverture d''un dialogue.Cet appel destiné tant aux opposants qu''aux partisans du gouvernement n''a pas été entendu.
Reuters
 
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