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Elections : La CENI à revoir depuis le début
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Elections : La CENI à revoir depuis le début
Le conseil de gouvernement a tranché pour la refonte de la CENI. L’actuelle équipe sera remplacée avec une nouvelle présidence.
Le?débat?est clos?sur?le sort réservé à l’actuelle équipe de?la Commis¬sion?électorale?nationale indépendante?(CENI) emmenée?par?Hery Rakotomanana, son président. Le conseil de gouvernement de mardi à Mahazoarivo, le premier de l’année, a permis au gouvernement de passer la première et de trancher une bonne fois pour toutes pour une refonte totale de cette commission?chargée?de l’organisation technique des élections.
Le?communiqué?du conseil de gouvernement mentionne en effet l''''adoption d''«?un projet de loi fixant l’organisation, le fonctionnement et les attributions d’une structure?indépendante dénommée CENI?».
La procédure veut que le conseil des ministres se déroulant hier à Iavoloha, adopte à son tour cette décision et que, plus tard, le Parlement de la transition donne?son?aval.?Sauf énorme surprise,?cette?procédure devrait rester comme telle. Cette décision met ainsi un terme au débat et autres supputations réclamant un élargissement?ou?une recomposition encore à définir de la CENI. D’après la Feuille de route, cette refonte de la CENI constitue une des dernières étapes de la mise en place des institutions de la Transition, après le gouvernement de consensus et les deux Chambres parlementaires.
Nouvelle structure
Les attributions de la commission restent à arrêter, mais elles sont axées autour de 80 articles, tout comme la modalité à adopter?pour?le?poste?de président.?Thierry Rakotonarivo, directeur?de?cabinet?du ministère de l’Intérieur, informe que la CENI sera constituée de vingt-quatre membres et que le président de la CENI sera élu par les vingt-trois personnalités?proposées par leur entité d’origine respective, à savoir onze pour les partis politiques, un candidat pour le ministère de l’Intérieur, un autre pour son?homologue?de?la Décen¬tralisation et dix pour la Société civile en général. Ces vingt-trois potentiels candidats?devront?ainsi choisir parmi eux celui qui sera amené à succéder à Hery Rakotomanana à la tête de la CENI. L’entité élue à la présidence de la CENI sera ensuite amenée à «?remplacer?» numériquement celui porté à la tête de la CENI, amenant le chiffre total à vingt-quatre.
Hery?Rakotomanana, encore?président?de?la CENI le temps pour le Parlement de ratifier le projet de loi, a plus d’une fois affirmé sa version de l’élargissement de la CENI, «?parallèlement à ce qui est mentionné dans la Feuille?de?route?»,?précise l’ancien bâtonnier. Durant son mandat, ce dernier a mis en avant les trois places vacantes dédiées à l’opposition qu’il fallait compléter pour une CENI «?ouverte, neutre et?consensuelle?».?Cette option ne s’est désormais plus présentée.?Des?confidences avancent que cette version de la refonte?est?exigée?par?la communauté internationale qui sera?amenée?à cautionner les?prochains scrutins.
La mouvance Ravalomanana réticente
Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de la transition et chef de la délégation Ravalomanana, n’a pas caché son appréhension hier, sur la refonte de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Question de timing. D’après lui, «?les institutions de la Transition actuelles ne sont pas encore bien en place.?» Mamy Rakotoarivelo note «?une certaine précipitation?» de la part du pouvoir. Il met cependant en avant les élections, mais se donne du temps, notant qu’«?il ne sert à rien de précipiter les élections si c’est pour tomber dans une nouvelle crise post électorale.?»
Misaina Rakotondratsima
(Source: Lexpress Mada)
Jeudi 05 janvier 2012
Hery Rakotomanana avec le Malien Siaka Sangaré, qui a dirigé l’élection en Guinée (Photo Mamy Mael)
 
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