Le Malawi votait mardi à l''''occasion d''élections présidentielle et parlementaire qui pourraient attiser l''instabilité politique dans ce pays encore très pauvre malgré une croissance économique soutenue.

Initiateur de réformes qui ont attiré l''aide internationale et contribué à une croissance annuelle de 7% depuis trois ans, le président Bingu wa Mutharika brigue un second mandat et s''avance en favori des investisseurs étrangers.

Beaucoup d''électeurs portent en outre à son crédit le programme gouvernemental de subventions agricoles qui a fait de ce pays enclavé du sud-est de l''Afrique un exportateur de maïs.

Selon l''Economist Intelligence Unit, le Malawi devrait connaître cette année la plus forte croissance au monde derrière le Qatar.

Mais deux tiers de ses 13 millions d''habitants vivent encore avec moins d''un dollar par jour et l''épidémie de sida aurait fait un million d''orphelins.

Sept candidats, dont une femme, visent la présidence. Wa Mutharika devait avoir pour principal adversaire le chef de l''opposition John Tembo, soutenu par l''ancien président Bakili Muluzi dont la candidature a été empêchée par les tribunaux.

Les incidents politiques de ce type se sont multipliés récemment, au grand dam des contributeurs financiers du Malawi qui comptent pour un tiers du budget de cet Etat producteur de tabac et, depuis peu, d''uranium.

L''élection de Wa Mutharika, en 2004, avait été marquée par d''intenses violences et des accusations de fraude.

(Source : Reuters)