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Elue à l''Unesco, Bokova tend la main au monde musulman

23 septembre 2009, 00:00

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Elue à l''Unesco, Bokova tend la main au monde musulman

A peine élue mardi à la tête de l''''Unesco, la Bulgare Irina Gueorguieva Bokova a tendu la main au monde musulman, déçu de la défaite de l''Egyptien Farouk Hosni qui partait pourtant favori.

Dans un entretien accordé à Reuters peu après son élection par le conseil exécutif de l''Unesco, la diplomate de 57 ans a d''emblée voulu tourner la page d''un scrutin à rebondissements.

S''il avait été élu, Farouk Hosni aurait été le premier membre du monde arabe et musulman a accéder à la tête de l''Unesco. Mais sa candidature a fait polémique, ses détracteurs ayant stigmatisé ses positions anti-israéliennes.

A la question de savoir si elle souhaitait tendre la main au monde musulman, Irina Bokova a répondu: "Bien sûr, je suis très amie avec le ministre de la Culture Farouk Hosni, avec l''ambassadeur égyptien, je n''ai jamais considéré que la compétition c''est une guerre, une bataille des uns contre les autres".

"C''est plutôt des idées, travailler, convaincre les membres du conseil exécutif, lancer des projets et après voir qui est le mieux placé selon la préférence du conseil exécutif à occuper ce poste", a-t-elle souligné.

A l''annonce de son élection par 31 voix contre 27 pour Farouk Hosni, la diplomate polyglotte a dit sa "grande joie", félicité son adversaire et placé son programme sous le signe d''un "nouvel humanisme pour le XXIe siècle."

Issue d''un pays naguère membre du bloc soviétique, Irina Bokova, qui a fait ses études à Moscou, est la première femme à accéder à la tête de l''organisation.

"C''est une femme, mais elle est surtout compétente. Elle connaît bien l''Unesco, elle a présenté un programme avec une vision", a dit d''elle l''ambassadeur du Monténégro et coordinatrice du groupe de soutien de la candidate bulgare, Milica Pejanovic Djurisic.

Sur ses projets pour l''Unesco, une institution qui peine à se faire entendre sur la scène internationale, Irina Bukova a dit vouloir travailler au dialogue des civilisations, au service de la paix.

"Le dialogue des civilisations, c''est avoir plus de tolérance. Nous sommes différents mais ça ne veut pas dire que nous sommes en conflit", a-t-elle dit.

"A travers tout son travail dans les domaines comme la culture, l''éducation, la communication, l''Unesco est à même de passer un message de tolérance et de compréhension entre les différentes idées qui existent dans le monde", a-t-elle ajouté.

(Source : Reuters)