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En Irak, Maliki appelle à l'aide internationale face aux attentats

15 janvier 2014, 20:11

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En Irak, Maliki appelle à l'aide internationale face aux attentats

Plusieurs attentats à la bombe ont fait une soixantaine de morts mercredi à Bagdad et dans un village au nord de la capitale, conduisant le Premier ministre chiite, Nouri al Maliki, à lancer un appel à l'aide internationale face à la vague de violences et à la résurgence d'Al Qaïda dans le pays.

 

L'attentat le plus meurtrier a eu lieu dans le village de Chatoub, près de Bakouba, à 50 km au nord-est de Bagdad, où un engin a soufflé une tente funéraire sous laquelle des personnes étaient venues se recueillir devant la dépouille d'un milicien sunnite favorable au gouvernement tué il y a deux jours.

 

L'explosion a fait 18 morts et 16 blessés.

Huit attentats à la bombe ont frappé la capitale, principalement des quartiers chiites, faisant 40 tués et 88 blessés, précisent la police et les services de secours.

 

A Doudjaïl, localité chiite à 50 km au nord de Bagdad, une voiture piégée a fait trois morts et sept blessés.

Ces violences interviennent dans un contexte de très vives tensions entre l'armée irakienne et des activistes sunnites opposés au gouvernement de Nouri al Maliki qui ont pris le contrôle de la ville de Falloudja en début de mois.

 

"La bataille sera longue", a déclaré le chef du gouvernement à la télévision en demandant l'aide de la communauté internationale. "Si nous gardons le silence, nous allons voir se créer des petits Etats maléfiques qui sèmeront le chaos dans la région et dans le monde entier", a-t-il poursuivi.

 

Mardi, les violences ont fait au moins 24 morts dans le pays, principalement dans des attentats et des fusillades à Bagdad.

Près de Falloudja, dans la province d'Anbar, à l'ouest de Bagdad, où des djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL) appuyés par des miliciens sunnites ont lancé leur offensive au début du mois, un kamikaze a fait sauter mardi un camion-citerne rempli d'explosifs sous un pont autoroutier.

 

Le pont s'est effondré et l'un des deux blindés qui s'y trouvaient a été détruit. Le deuxième blindé a ensuite été attaqué par des hommes armés qui l'ont également détruit.

Au même moment, des dizaines d'assaillants se lançaient à l'assaut d'un poste de police à Saklaouia, un village tout proche, forçant les policiers à se rendre.

 

Les djihadistes se sont ensuite retranchés dans le poste de police, résistant notamment à des attaques d'hélicoptères, avant de se retirer mercredi en direction de Falloudja en empruntant un corridor ouvert par l'armée pour les réfugiés civils.

 

L'armée a repris possession du poste et la population civile vivant dans le voisinage a préféré partir pour Falloudja, a rapporté la police.

La ville de Falloudja est en partie aux mains des djihadistes. L'armée a pris position autour de la localité en vue d'une attaque si les négociations en cours pour obtenir le retrait des combattants islamistes échouent.