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Enquête : Rs 15 000 milliards transférés de l’Inde vers des paradis fiscaux, dont Maurice

14 février 2012, 00:00

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Enquête : Rs 15 000 milliards transférés de l’Inde vers des paradis fiscaux, dont Maurice

Le patron du Central Bureau of Investigation indien a révélé ce lundi 13 février que des citoyens de la Grande péninsule ont transféré 500 milliards de dollars vers Maurice, les îles Vierges, le Liechtenstein et la Suisse.

Maurice est définitivement un paradis fiscal aux yeux de l’Inde. Le directeur du Central Bureau of Investigation (CBI), Amarre Pratap Singh, a révélé ce lundi 13 février que près de 500 milliards de dollars, soit l’équivalent de Rs 15 000 milliards, ont été déposés par des citoyens de la Grande péninsule dans l’île et dans d’autres paradis fiscaux.

Dans un article publié dans le Times of India, Amarre Pratap Singh indique que Maurice se trouve à la même enseigne que les îles Vierges britanniques, le Liechtenstein et la Suisse. Il intervenait au lancement d’une séance de formation dispensée par Interpol sur la lutte contre la corruption et le recouvrement de biens.

Son agence connue pour enquêter sur les plus gros cas de corruption impliquant les politiciens et les cas d’évasion fiscale, Amarre Pratap Singh explique que les Indiens sont, de loin, les plus grands dépositaires d’argent à l’étranger. Il fait ressortir que ce type d’information prend du temps à être recueilli car les enquêteurs doivent transmettre des demandes de commission rogatoires pour chaque détail qu’ils auraient noté.

« 53 % des pays les moins corrompus selon l’index de Transparency International sont des paradis fiscaux où cet argent est planqué. On y trouve la Nouvelle-Zélande qui est le pays le moins corrompu au monde, Singapour qui occupe la 5e place et la Suisse qui est à la 7e place », déplore le patron du CBI.

Il enfonce le clou en déclarant qu’il n’y a pas suffisamment de volonté politique de la part de ces Etats pour relayer des informations car ils savent pertinemment quelle est l’étendue du flot de capitaux illicites des pays les plus pauvres qui ont été injectés dans leurs économies.

Ses propos surviennent à un moment où Maurice a décidé de revoir les accords de non-double imposition vivement critiqués dans la Grande péninsule. Certains hommes d’affaires ayant trouvé la combine pour ne rien verser au fisc indien à travers certaines transactions.