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Entreprises gourmandes comme solution contre la précarité
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Entreprises gourmandes comme solution contre la précarité
Elles sont Rodriguaises et ont en commun la passion de la pâtisserie. Et, pour cause, elles en ont fait leur gagne- pain. Bien plus que pour satisfaire les papilles des gourmands, c’est aussi le moyen pour elles de s’assurer de meilleurs lendemains et de rester à l’abri d’une précarité d’emploi, dont Rodrigues n’est malheureusement pas épargnée . Nous les avons rencontrées lors de leur passage au dernier salon des Petites et Moyennes Entreprises ( PME), qui s’est tenu le mois dernier au centre de Conférence Swami Vivekananda, à Pailles. En y participant, elles ont certaines ambitions, dont celle de faire connaître leurs produits aux Mauriciens et de viser un plus grand marché.
Réalisés de manière artisanale, ces pains d’épice sont faits avec le miel de Rodrigues. Une touche locale qui vient s’ajouter à celle des pâtissières ellesmêmes, qui adaptent la recette à leur façon. Ces entrepreneures- gourmandes sont notamment encadrées par les Moulins de la Concorde ( LMLC).
L’entreprise, dans le cadre de son programme Corporate Social Responsibility ( CSR), a notamment formé 150 pâtissières rodriguaises en 2011. En plus de les former, LMLC les a regroupées sous un même label, Mezon Rodrigues , vantant les mérites de produits tels que le miel ou le limon de Rodrigues, tout en leur offrant un encadrement concernant les normes d’hygiène, les ustensiles, entre autres.
« J’ai suivi ces cours l’année dernière » , raconte Delly Manan. « Nous faisons du pain d’épices de façon professionnelle et nous oeuvrons pour que les gens connaissent nos produits » , poursuit- elle. Elle qui a évoluédans d’autres domaines de la confection artisanale explique qu’elle faisait déjà des préparations à base d’épices, et la migration vers le pain d’épice ne s’est faite que naturellement.
Marie- Nolla Perrine nous raconte qu’elle propose ses gâteaux pains d’épice au marché de Port- Mathurin chaque semaine. Elle qui a travaillé comme servante pendant quelque temps, ne perd pas le sourire en nous racontant son parcours.
« Il y a trois ans, j’ai eu le troisième prix à un concours de pâtisserie » , dit- elle, en ne manquant pas de montrer ses pots de confi tures, qui font aussi sa fi erté.
« Nous nous sommes rendu compte que les produits locaux comme le miel n’étaient pas suffi samment valorisés à Rodrigues. Nous avons donc trouvé une façon détournée de le faire » , explique DhareenaThévenin . « Elles travaillent toutes à domicile, ce qui souligne le caractère artisanal, tout en gardant un cachet d’innovation avec à la clé, une marque » , ajoute notre interlocutrice. Le label Mezon Rodrigues est ainsi un gage de qualité et de professionnalisme. C’est du moins l’objectif de ce projet. 
 
De quoi, au final, joindre l’utile au… délectable !
 
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