Le parc éolien de Plaine-Sophie pourrait être une menace pour la nature, selon un groupe d’hommes d’affaires et d’écologistes. Dans un document soumis au ministère de l’Environnement, ils remettent en question le rapport Environment Impact Assessment (EIA).<BR><BR>Le rapport EIA réalisé pour le projet de parc éolien de la firme Suzlon-Padgreen Co Ltd à Plaine-Sophie contiendrait des lacunes. Un groupe composé d’hommes d’affaires et d’écologistes conteste ce projet sur la base qu’il serait néfaste pour la nature dans les alentours du site identifié. <BR><BR>«<EM>Tout a été théorique</EM>», affirment les contestataires, déplorant que rien n’a été fait, de manière concrète, pour évaluer l’impact de l’installation de 14 éoliennes dans la région de Plaine-Sophie. Ils font valoir, dans le document remis au ministère, qu’au moins une éolienne aurait dû être installée sur une base pilote.<BR><BR>Autre «<EM>lacune</EM>», selon le groupe : l’avis légal n’a pas été publié dans des journaux à fort tirage. Et, déclarent-ils, ceux possédant des terres dans cette région n’ont pas été contactés pour donner leur avis. De plus, ceux résidant dans un rayon de 500 m du site, ainsi que plus d’une centaine de planteurs de légumes devront plier bagage en raison du bruit assourdissant des éoliennes, soulignent les contestataires.<BR><BR>Outre de menacer la nature environnante sur plus d’une centaine d’arpents, notamment les plantes exotiques et les oiseaux rares qui nichent dans les forêts, les éoliennes constitueront un véritable eye-sore. Les structures, comparables à des immeubles de 30 étages, se situeront en bordure de la route qui mène vers Grand-Bassin, empruntée par les pèlerins qui se rendent au lac sacré. Ce lieu est aussi très touristique.<BR><BR>Parmi ceux qui contestent, on retrouve Domaine et Terroirs Ltée, dont le promoteur est un dénommé Oxenham, K. T Fook Chang and Co Ltd et Baboo Megduthgee Gaya. Des planteurs de légumes devraient se joindre au mouvement de contestation contre le projet de parc éolien. Celui-ci devrait produire près de 30 MW d’électricité par an pour le compte du CEB d’ici à 2014-2015.

Bernard SAMINADEN