Il avait porté plainte à l’Equal Opportunities Commission (EOC), mécontent de ne pas avoir été promu chef de cabinet. Or, le chef de la Fonction publique avait répliqué, suite à la plainte de Medha Gunputh, l’ancien secrétaire de l’ex-président de la République, que l’EOC ne pouvait contester les décisions de la Public Service Commission (PSC). Un argument que compte, à son tour, contester Medha Gunputh, convoqué devant l’EOC aujourd’hui.

Selon Medha Gunputh, il n’aurait pas obtenu le poste de chef de cabinet, lors du dernier exercice de promotion en avril dernier, à cause de sa proximité avec sir Anerood Jugnauth (SAJ). Suresh Seeballuck s’était alors appuyé sur l’article 118 de la section 4 de la Constitution pour dire que seuls le Public Body Appeals Tribunal et la Cour suprême étaient habilités à traiter des plaintes sur tout exercice au sein de la PSC.

«Le fait d’être un fonctionnaire ne doit pas m’empêcher d’être défendu par l’Equal Opportunities Commission. Elle a été créée par le Premier ministre pour défendre les intérêts de tous les Mauriciens», fait valoir par Medha Gunputh dans une lettre à l’EOC.

L’ancien secrétaire de SAJ, qui sera appelé à réagir aux explications données par Suresh Seebaluck, s’appuiera notamment sur les déclarations faites par le Premier ministre au Parlement lorsque le projet de loi sur l’égalité des chances y avait été présenté.

Selon Medha Gunputh, le chef du gouvernement avait clairement indiqué que cette loi a pour but de faire justice à tous ceux se sentant victime de discrimination. «Qu’on ne vienne maintenant pas se cacher derrière des prétextes», indique-t-il dans sa lettre.

Thierry LAURENT