L’ancien capitaine des Bleus Didier Deschamps est entré samedi en négociation avec la Fédération française de football (FFF) pour succéder à Laurent Blanc au poste de sélectionneur de l’équipe de France et un accord pourrait survenir dès dimanche.

"Nous sommes en pleine négociation. C’est un pas supplémentaire, mais qui n’est pas encore un aboutissement. Nous sommes dans la phase d’une entrée en pourparlers. S’il y a aboutissement et un accord, je pense que ce ne sera que demain (dimanche)", a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

Cette ouverture de négociations survient une semaine après la décision de Blanc, en poste depuis juillet 2010, de ne pas prolonger son contrat de sélectionneur, faute d’accord avec le président de la FFF Noël Le Graët.

Blanc avait rempli l’objectif sportif fixé, atteindre les quarts de finale de l’Euro-2012 (défaite contre l’Espagne 2-0) après deux éliminations aux premiers tours de l’Euro-2008 et du Mondial-2010, mais l’attitude de certains joueurs avait choqué, Samir Nasri insultant la presse notamment.

La FFF a d’ailleurs convoqué mardi devant une commission de discipline le milieu de terrain de Manchester City et trois autres joueurs (Jérémy Ménez, Hatem Ben Arfa, Yann Mvila), le jour même où M. Le Graët faisait de Deschamps son favori pour succéder à Blanc.

Déjà candidat en 2008

"Il (Deschamps) fait partie d’une short-list", avait déclaré Le Graët mardi, 24 heures après que l’ancien entraîneur de Marseille eut résilié son contrat avec l’OM. "C’est un très bon choix (...) L’envie de travailler ensemble est réelle, je le connais depuis tout le temps".

Deschamps, capitaine de l’équipe championne du monde 1998 et championne d’Europe 2000 dont faisait partie Blanc, présente l’un des meilleurs palmarès parmi les entraîneurs français en exercice : finaliste de la Ligue des champions en 2004 avec Monaco, il a aussi gagné 6 trophées avec l’OM en 3 ans, dont un titre de champion de France (2010) et 3 Coupes de la Ligue (2010, 2011 et 2012).

L’ancien milieu international (103 sélections), âgé de 43 ans, avait déjà été candidat au poste de sélectionneur après l’échec de l’Euro-2008.

Mais le soutien médiatique très actif des membres de "France-98" avait dissuadé la Fédération française de le promouvoir. Le président de l’époque Jean-Pierre Escalettes avait même évoqué "une campagne indécente" et préféré reconduire Raymond Domenech.

Débuts contre l’Uruguay ?

Les négociations entamées samedi entre les deux parties "ont lieu à Paris", a encore indiqué la source proche du dossier, sans donner davantage de détails.

Mardi, Noël Le Graët avait précisé qu’il envisageait un contrat de deux ans, jusqu’au Mondial-2014 au Brésil, renouvelable deux ans, jusqu’à l’Euro-2016 en France, pour "un entraîneur français" chargé de mettre en place "des règles de vie peut-être un peu plus strictes" en équipe de France.

En cas d’accord, Deschamps pourrait débuter sur le banc des Bleus le 15 août à l’occasion d’un match amical contre l’Uruguay au Havre, avant d’entamer les qualifications pour le Mondial-2014 le 7 septembre en Finlande.

La route du Brésil est ardue, puisque la France a hérité de l’Espagne, qui vient de remporter les deux derniers Euros (2008 et 2012) et le Mondial-2010, dans le groupe I, où figurent aussi la Finlande, le Belarus et la Géorgie.

Seul le premier des neuf groupes est qualifié directement et les 8 meilleurs deuxièmes doivent passer par des barrages.
En cas d’échec des pourparlers, les autres pistes mènent à Paul Le Guen, actuellement sélectionneur d’Oman, Francis Smerecki, de la Direction technique nationale, voire Zinedine Zidane, même si Le Graët a laissé entendre que le poste pourrait séduire l’ancien meneur des Bleus à plus long terme

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Stany MAURICE