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Ernest Wiehe Festival : Jazzons utile

9 septembre 2013, 16:03

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Ernest Wiehe Festival : Jazzons utile

Comment rendre le jazz accessible au plus grand nombre ? Question posée à ceux qui persévèrent dans un style à l’étiquette élitiste.

 

José Thérèse, musicien et fondateur de l’Atelier Mo’Zar

 

Il faut faire comme l’Atelier Mo’zar : aller jouer dans les quartiers. D’ailleurs, à l’Atelier, ce sont les gens de quartiers difficiles qui en font partie. Le jazz n’a jamais été une musique d’élite. Au début, il était dans les plantations de coton. C’était du blues et puis c’est devenu du jazz. Mais quand il est venu à Maurice, il a été joué dans les salons. Et puis, quand on joue, il faut expliquer ce que l’on fait. Prenez l’exemple de “Summertime” de Gershwin. C’est une musique triste, c’est une souffrance qu’on ne peut pas jouer gaiement».

 

Cyril Michel, directeur du Ernest Wiehe Jazz Festival

«Je crois que pour promouvoir la culture du jazz, il s’agit surtout d’une question d’éducation de l’oreille. Pour ce faire, il faut que le public soit davantage exposé à ce style de musique. Le grand public ne sait ni que le jazz se joue ni où cela se fait. Pour y remédier, il convient de faire comme nous le faisons pour la 2e édition de ce festival de jazz, c’est-à-dire proposer divers styles de jazz dans divers endroits de l’île. Le public aura ainsi droit à du jazz maloya, à du funky jazz, mais aussi à de l’électro-jazz, pour les plus jeunes. Il y en aura pour tous les goûts, et ce, justement dans le but de plaire au plus grand nombre.»

 

Marie-Luce Faron, chanteuse de jazz

 

«Il faut inviter plus d’artistes étrangers, surtout des Américains, à venir donner des concerts ici. Après tout, le jazz, c’est les Américains. Mais ces derniers ne viennent jamais chez nous. Pourtant, ils sont présents à La Réunion. Je connais personnellement deux artistes américains qui souhaiteraient venir en concert chez nous, mais comment faire ? Leurs déplacements coûtent cher. Je pense que c’est au ministère des Arts et de la culture de faire le nécessaire. Le public mauricien connaît bien le jazz maintenant et ce sera un plus de découvrir de tels artistes, sans parler de l’avantage certain que cela représenterait pour les artistes mauriciens de les côtoyer.»

 

Philippe Thomas, trompettiste

 

«C’est par l’écoute que ça se passe. Les gens n’entendent pas du jazz à la radio. Il y a des gens qui n’ont jamais assisté à un concert de jazz. Il faut écouter, essayer de découvrir. Un jour, un air entendu, en passant, peut provoquer une réaction».


Le programme :

Jeudi 12


Hôtel Tamarin :

20 heures – Ouverture du Festival avec le groupe Soixante-dix

21 heures : EWJF Megatentet Feat. Mélanie Scholtz

Vendredi 13

Hôtel Tamarin :

20 heures – Belingo Faro Trio
21 heures – Fabrice Legros

IFM :

20 heures – Marie-Luce Faron Trio
21 heures – EWJF Megatentet

Cocoloko :

20 heures – Nature Boy
21 heures – The Volunteered Slaves

Insomnia :

Minuit – Dj René Feat. Melanie Scholtz


Samedi 14

Cocoloko :

20 heures – Clifford Boncoeur Quartet
21 heures – Fabrice Legros

Hôtel Tamarin :

20 heures – Nature Boy
21 heures – The Volunteered Slaves

Big Willy’s :

Minuit – Dj René feat. Melanie Scholtz