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Etats-Unis : Barack Obama critique l''imprudence du Congrès sur la dette

24 juillet 2011, 00:00

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A l''''issue d''une réunion avec des dirigeants du Congrès, la Maison blanche a critiqué, le samedi 23 juillet, les "petits jeux politiques imprudents" du Congrès américain sur la question épineuse du relèvement du plafond autorisé de la dette des Etats-Unis.

Le président Barack Obama continue de s''opposer à un renouvellement à court terme du plafond de la dette qui, selon un communiqué de la Maison blanche, pourrait déboucher sur une dégradation de la note de la dette souveraine des Etats-Unis par les agences de notation.

"Le Congrès devrait cesser de jouer de manière imprudente avec notre économie, il ferait mieux de faire preuve de responsabilité et de faire son travail - à savoir éviter un défaut et réduire le déficit", a déclaré Jay Carney, porte-parole de la Maison blanche.

De son côté, John Boehner, président républicain de la Chambre des représentants, a fait savoir qu''il cherchait avec les autres dirigeants du Congrès à trouver une solution "bipartisane" - dépassant les clivages de partis - pour relever le plafond de la dette d''ici la date-butoir du 2 août et éviter ainsi un défaut des Etats-Unis.

Dans une déclaration publiée à l''issue de la réunion avec le chef de l''exécutif américain, John Boehner affirme: "Les dirigeants de la Chambre et du Sénat travailleront en vue de trouver une solution bipartisane pour réduire de manière importante les dépenses de Washington et préserver toute la confiance et le crédit dont bénéficient les Etats-Unis".

Le président américain a réuni autour de lui le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, Harry Reid, chef de la majorité démocrate au Sénat, le vice-président Joe Biden ainsi que Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants.

Si le Congrès ne relève pas d''ici le 2 août le plafond de la dette des Etats-Unis, actuellement fixé à 14.300 milliards de dollars, les services fédéraux ne pourront plus être financés. Les investisseurs restent persuadés qu''un accord sera trouvé à temps mais l''inquiétude gagne les marchés, un défaut des Etats-Unis sur leur dette étant susceptible de déclencher un choc économique mondial.

Les Etats-Unis sont désormais confrontés au "risque très réel" de voir la note de leur dette souveraine dégradée par les agences de notation, avait déclaré vendredi un responsable de la Maison blanche.

Démocrates et républicains conviennent qu''un relèvement du plafond de la dette passe d''abord par une réduction du déficit budgétaire mais les deux camps ne parviennent pas à s''entendre sur les moyens d''y parvenir.

Barack Obama et John Boehner semblaient s''acheminer vers un accord de réduction du déficit pour un montant de 3.000 milliards de dollars mais des voix se sont élevées dans le camp démocrate pour dénoncer des coupes claires dans les prestations sociales sans hausse immédiate des impôts en contrepartie.

Le président a dit avoir soumis une proposition "extraordinairement juste" à John Boehner mais il lui est apparu évident vendredi que le républicain avait rompu les négociations dès lors qu''il avait cessé de répondre à ses appels téléphoniques.