Publicité
Etats-Unis : Barack Obama poursuit son prudent virage au centre
Par
Partager cet article
Etats-Unis : Barack Obama poursuit son prudent virage au centre
Le président américain, Barack Obama, a poursuivi mardi son prudent virage au centre de l''''échiquier politique américain en reprenant certaines mesures soutenues par les républicains lors de son discours sur l''état de l''Union.
Depuis les élections de mi-mandat du 2 novembre dernier, le chef de l''Etat américain doit composer avec une Chambre des Représentants contrôlée par les républicains et une fine marge de manœuvre au Sénat.
Réduction du taux de l''impôt sur les sociétés, simplification du système fiscal, fin des "earmarks": Obama a apporté son soutien à plusieurs propositions qui ont depuis longtemps les faveurs des républicains.
Obama, qui souhaite réduire le déficit en relançant la croissance, a convenu de la nécessité de réduire les dépenses et a proposé un gel sur cinq ans des dépenses fédérales sans aller jusqu''aux coupes budgétaires massives réclamées par les Républicains.
"Les républicains ont la responsabilité de travailler avec nous pour créer de l''emploi plutôt que de perdre du temps avec de vaines politiques politiciennes", a prévenu le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, à l''issue du discours d''Obama.
S''il répond en partie à leurs demandes, le gel des dépenses proposé par Obama ne suffira pas à impressionner les républicains qui ont promis une réduction des dépenses de 100 milliards de dollars sur un an.
"J''apprécie le fait qu''il veuille faire quelque chose concernant les dépenses. Cependant, le gel des dépenses gouvernementales sur cinq ans au regard de la hausse de ces deux dernières années n''est pas suffisante", a réagi le chef des républicains au Sénat, Micth McConnell. Même scepticisme face aux investissements dans les domaines de la recherche et de l''éducation, soutenus par Obama mais synonymes à leurs yeux de dépenses."Quand le président dit ''investissement", il veut dire hausse des impôts", a noté le sénateur républicain Jim DeMint.
Pete Sessions, qui a dirigé le comité de campagne républicain pour les élections à la Chambre, remarque un changement de ton mais relève qu''"on ne sait toujours pas s''il va offrir le changement politique que les électeurs ont demandé le jour de l''élection ( du 2 novembre)".
Entamé après les élections de novembre, le recentrage opéré par Obama lui a permis entre autres de conclure un accord fiscal avec les républicains, de supprimer la loi "Don''t ask, don''t tell" qui interdisait aux militaires de se dire ouvertement homosexuels, et d''obtenir la ratification du traité Start sur la réduction des armes nucléaires avec la Russie avant la prise de contrôle du Congrès par les républicains début janvier.Ces victoireslui ont permis de redorer sa cote de popularité.
(Source : Reuters)
Publicité
Les plus récents