Le vaste piratage de cartes de paiement révélé cette semaine aux Etats-Unis montre que le système bancaire n''''est pas à l''abri de fraudes de ce type et d''une telle ampleur.

Les établissements touchés ont affirmé avoir rempli les critères de sécurité requis et l''interpellation du principal accusé, Albert Gonzalez, n''a semble-t-il pas fait diminuer ce type de fraudes.

Linda Foley, du Centre de documentation sur les vols d''identité, a indiqué n''avoir relevé aucune diminution du nombre de fraudes de ce type depuis que Gonzalez a été incarcéré.

Le coût pour les banques de cette fraude géante, qui porte sur 130 millions de cartes de crédit et de débit, atteindrait de 90 à 305 dollars par dossier piraté, selon une étude de l''institut Forrester Research.

Cette estimation tient compte du coût des remises à niveau informatiques, des frais d''information des victimes ainsi que des frais juridiques et de marketing.

Selon les autorités américaines, il s''agirait de la plus grande affaire de piratage et d''usurpation d''identité jamais jugée aux Etats-Unis.

Albert Gonzalez, un ancien informateur du gouvernement âgé de 28 ans, a été incarcéré et est également poursuivi dans d''autres affaires de piratage. Au total, ce sont 170 millions de données bancaires qui auraient été dérobées.

On l''accuse d''être à l''origine de la fraude, pour laquelle deux Russes, dont l''identité n''a pas été révélée, sont également mis en examen.

Les numéros de cartes ont été dérobés à l''opérateur de cartes de crédit Heartland Payment Systems et aux chaînes de distribution 7-Eleven et Hannaford Brothers.

(Source : Reuters)