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Etude de la MEF : «Le milieu des affaires affiche la morosité»
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Etude de la MEF : «Le milieu des affaires affiche la morosité»
A quelques jours de la publication d’une étude de la Mauritius Employers Federation (MEF) sur le moral affiché par le milieu des affaires, Anwar Joonas, président de l’association patronale, affirme que celui-ci reste morose. Cela malgré les énormes potentiels d’emplois dans différents secteurs économiques. «Nous mettons la dernière main à notre étude qui sera publiée dans les prochains jours. La morosité continue. C’est le premier sentiment qui se dégage de cette étude», souligne-t-il.
Les Mauriciens seraient ainsi toujours dans l''''expectative à cause notamment des incertitudes qui prévalent tant sur le plan local qu’international.
Les problèmes persistants dans la zone euro – notre principal marché d’exportation – ne sont pas pour arranger les choses. Avec la baisse de l’euro, les revenus sont moindres pour les exportateurs des produits textiles et de sucre.
L’endettement, la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation du prix du lait, de la viande, des grains secs et du riz dans les prochains mois sont autant de facteurs qui ne favorisent pas la consommation.
«Les effets du ralentissement des activités économiques persistent malgré le lancement de gros chantiers. Les gens sont dans l’attente, ne sachant pas ce que les prochains mois leur réservent», souligne le président de l’association patronale.
Selon Anwar Joonas, s’il y a effectivement des signes de reprise, celle-ci est encore «tiède». De fait, la reprise restera en dents de scie cette année et l’année prochaine. Toutefois, elle ne concerne pas tous les secteurs. Certaines entreprises, dont celles opérant dans le secteur du textile, sont en difficulté. Il en est de même pour certaines PME et le secteur commercial.
Cependant, malgré ces incertitudes, il y a d’énormes potentiels d’emploi dans des secteurs comme l’hôtellerie, le bâtiment, le Business Process Outsourcing, dans les résidences construites sous les projets Integrated Resorts Scheme et certaines petites et moyennes entreprises (PME), notamment la boulangerie où il y a un besoin pressant de main d’oeuvre, surtout avec le départ des Bangladais. Anwar Joonas estime qu’il y a, cette année, au moins 11 000 offres d''emploi, dues aux développements dans le secteur de la construction, notamment avec le démarrage de gros chantiers et la baisse du prix des barres de fer et celle annoncée du ciment. D’où la nécessité pour certains secteurs de continuer à recourir à l’importation de main-d’oeuvre.
Anwar Joonas fait ressortir qu’il y a un manque de cadres, de techniciens, etc. dans le secteur du bâtiment. Il manque également d’infirmiers et de personnel para-médical.
Il y a chaque jour, dit-il, des offres d’emplois d’hôtels, qui cherchent des cadres, des managers, du personnel pour les départements de Food and Beverages et de chambres d’hôtels.
Sans compter des opportunités d’embauche à bord des paquebots de croisière. Et dans les IRS, il manque des jardiniers, des chauffeurs, des plombiers et des électriciens...
 
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