Bordeaux, remis sur de bons rails dimanche face à Bastia, entend bien s’appuyer sur ce renouveau de confiance pour inverser la tendance devant Benfica, vainqueur a minima (1-0) à Lisbonne il y a une semaine, jeudi (21h05) en 8e de finale retour de l’Europa League.

Une victoire et ça repart ! En proie au doute en raison d’une succession de défaites en L1 et de la pénurie offensive qui les plombe depuis la fin du mercato, les Girondins ont profité de la venue des Corses (1-0) pour se refaire une santé, physique et au moral.

Ce rayon de soleil, même laborieux, ils en avaient bien besoin. Leurs corps surtout, très sollicités par l’accumulation des matches (9 en 29 jours). Face à Bastia, l’entraîneur Francis Gillot avait opté pour le changement, sept en tout par rapport aux dix joueurs de champ titulaires à Lisbonne.

Une nécessité, en forme d’aubaine, car hormis la blessure de son attaquant uruguayen Diego Rolan, victime d’une nouvelle entorse à la cheville droite, Gillot dispose maintenant de pratiquement tout son contingent pour défier Benfica, privé de son défenseur et capitaine Luisao, blessé.

"Si on n’a pas de fraîcheur, bien évidemment, on ne passera pas. Benfica, c’est un gros morceau", indiquait d’ailleurs Gillot dimanche.

Un gros morceau loin d’avoir convaincu la semaine dernière dans son stade de la Luz, où il était sorti sous les sifflets de son public. "On les a bien bougés alors que tout le monde nous donnait perdant avec 3 ou 4 buts d’écart, rappelle le milieu Fahid Ben Khalfallah. On a su répondre présent, dans la qualité de jeu, on les a fait douter, même leur entraîneur l’a reconnu".

"Se transcender"

A Lisbonne, il n’a finalement manqué qu’un petit but à des Bordelais solides mais manquant de tranchant ou d’efficacité dans la zone de vérité offensive.

La bonne rentrée dimanche de Cheick Diabaté, absent à l’aller mais décisif contre Bastia, comme il l’avait déjà été contre Newcastle (doublé) en phase de poules (2-0) ou au retour contre Kiev (1-0) en 16e, pourrait être déterminante dans la quête de cet exploit face aux Portugais, leaders de leur championnat et en balade dimanche face à Gil Vicente (5-0).

Historiquement, Bordeaux a déjà réussi quatre fois à remonter un handicap en coupe d’Europe, dont le plus fameux reste celui contre Milan en 1996. Benfica, lui, reste sur deux huitièmes de finale de C3 victorieux face à Marseille (2010) et le Paris SG (2011).

"Il faut se transcender car au bout il y a un quart de finale de Coupe d’Europe et ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir le jouer, confie Ben Khalfallah. Cela peut être quelque chose d’exceptionnel, surtout en battant Benfica qui est quand même un gros d’Europe".

Statistiquement, Bordeaux a 41% de chances d’y parvenir, mais n’y parviendra qu’au prix d’une performance défensive de premier ordre, si possible en gardant sa cage inviolée. Ce que le dernier représentant français a réussi à faire quatre fois sur cinq cette saison en Europa League.

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Stany MAURICE