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Euthanasie de chiens : la MSPCA accusée d’utiliser une substance non conforme aux normes

15 septembre 2012, 00:00

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Euthanasie de chiens : la MSPCA accusée d’utiliser une substance non conforme aux normes

« Cet organisme ne s’occupe pas d’empêcher la cruauté envers les animaux elle en fait la promotion ! ». C’est ainsi que Lucy Ramlochurn, présidente de l’ONG Save Our Stray (SOS), décrit la Mauritius Society for Prevention of Cruelty to Animals.

Lucy Ramlochurn, qui a travaillé à titre bénévole pendant six semaines pour le compte de la MSPCA en janvier 2012, se dit choquée des pratiques dont elle a été témoin à la fourrière de l’organisme.

En première ligne : les produits utilisés par la MSPCA qui ne seraient pas conformes aux normes. « Ils utilisent du sel d’epsom au lieu du pentobarbital ! » accuse Lucy Ramlochurn, qui soutient ses dires par des photos. On peut en effet y voir des bouteilles et récipients libellés « Epsom Salt » avec des seringues préparées pour l’injection. Ces photos auraient été prises dans l’enceinte de la fourrière de la MSPCA de Port-Louis.

Lucy Ramlochurn explique que le sel d’Epsom provoque une attaque cardiaque long et douloureux chez le chien, mais qu’il ne garantit en aucun cas un décès. « Dans certains cas, le cerveau peut toujours continuer à fonctionner et le chien demeure conscient de tout ce qui se passe », déclare-t-elle. En plus, ceux qui s’occupent de l’injection n’auraient pas les qualifications nécessaires pour cela. D’où son inquiétude que certains animaux puissent être encore vivants au moment d’être incinéré.

La présidente de SOS raconte également un incident survenu à l’époque où elle travaillait avec la MSPCA : un habitant de Pointe-aux-Piments avait appelé la MSPCA pour rapporter qu’un chien errant s’était fait empaler sur la ferronnerie de son portail. « La MSPCA m’a appelée pour aller sur place. J’ai constaté qu’il n’y avait d’autre choix que l’euthanasie. Mais la MSPCA m’a demandé d’attendre le lendemain ! » raconte-t-elle. Ce qui l’a poussée à appeler un vétérinaire privé pour mettre fin aux souffrances de l’animal.

Lucy Ramlochurn a également en sa possession une photo choquante montrant les restes d’un chiot qui aurait vraisemblablement été dévoré par d’autres petits chiens à la fourrière. « Ce n’est pas un comportement normal pour des chiots ! Cela s’est passé parce que la MSPCA ne les a pas nourris ! » clame-t-elle.

Contacté par l’express pour une réaction concernant les accusations de l’ONG SOS, Farook Khoodoruth, secrétaire général de la MSPCA, se défend sur tous les points. « Nous gardons les chiots et le chiens ensemble. Kapav ena lisyen manz so piti. C’est comme avec les chats quand leurs petits sont malades. Il s’agit de l’instinct de survie », explique-t-il.
S’il confirme l’incident avec le chien empalé à Pointe-aux-Piments, Farook Khoodoruth affirme que la MSPCA n’avait pas le choix. « Elle nous a appelés à 17h00. Nos locaux étaient fermés et il n’y avait plus de transport. Il y a plein de vétérinaires à Triolet, nous lui avons demandé de trouver des volontaires », déclare-t-il.

Concernant l’utilisation du sel d’epsom, c’est la réfutation catégorique : la MSPCA utiliserait du kétamine, du xyloxyline et du doléthal, et les injections se feraient sous la supervision d’un vétérinaire. Quant à la vidéo, Farook Khoodoruth la rejette d’’un revers de main : « C’est peut-être du détergent qu’on est en train de mélanger ».

 

(Voir d’autres détails dans l’express dimanche du 16 septembre)