Asokan Nanniyode, artiste peintre de la Grande Péninsule vous invite à apprécier ses oeuvres au cours de son exposition qui se tiendra du 19 au 28 juillet à L’Atelier Littéraire à Port-Louis. Rencontre.

Il y a d’abord l’homme… Asokan Nanniyode nous vient de Trivendrum dans l’Etat du Kerala. Chez nous depuis trois mois, c’est à Albion face à la mer qu’il conçoit ses oeuvres. Pour lui rien n’est plus important. «Je passe plusieurs heures àpeindre. Mes seules préoccupationssont de me préparer à manger et de peindre. La peinture est un sujet de méditation pour moi. Peindre fait ressortir mon «moi» intérieur»,explique-t-il.

En trois mois, il aura conçu 15 tableaux. On arrive à mieux cerner l’artiste quand il explique qu’il a été l’élève et le disciple de Jean Letschert, peintre et philosophe belge plus connu en tant que Swami Ascharyacharya.

Ce dernier considéré comme un guru a passé les dernières quarante années de sa vie en Inde. Maîtrisant diverses techniques de peinture et ayant une préférence pour les peintures à l’huile, Asokan Nanniyode a exposé ses oeuvres dans plusieurs pays notamment en Angleterre, en Allemagne et en France. Homme simple et modeste, il est à l’image de son maître. Il se nourrit de spiritualité et de sa peinture. Il s’efface devant ses oeuvres.

Parcours initiatiques

Puis il y a l’oeuvre. Si les tableaux d’Asokan Nanniyode font quelque peu penser à ceux de Giuseppe Arcimboldo, peintre italien du 16e siècle, cette ressemblance s’arrête à l’utilisation de la nature. Les oeuvres d’Asokan Nanniyode ressemblent à des parcours initiatiques. Au détour des éléments de la nature, ils nous entraînent vers une spiritualité cachée. «L’homme, la peinture, la nature et la spiritualité ne font qu’un et se retrouvent dans une même oeuvre», explique le peintre.

Au milieu des arbres ou des pierres, le portrait de Buddha se dessine en filigrane signe que la spiritualité est omniprésente. Les titres de tableaux se veulent évocateurs… Love and devotion,Awareness of love, Natural time.

Pour créer ses oeuvres tout en finesse et en élégance, Asokan Nanniyode ne se contente pas de ses pinceaux. «Ma technique évolue. Je peins de plus en plus au couteau. J’utilise également la drop technic», explique-t-il.

Ses mélanges de couleurs se font à même le canevas. «J’utilise à chaque fois trois couches decouleurs», précise-t-il. Outre ses 15 nouveaux tableaux, Asokan Nanniyode présentera également cinq oeuvres autour du thème Goddess, soit le reste d’une série de tableaux qu’il avait présentée en Inde à partir de 2010.