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Fédération mauricienne de basket-ball : nouveau départ ou leurre

12 mai 2009, 00:00

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Fédération mauricienne de basket-ball : nouveau départ ou leurre

Belle journée, que celle organisée par la Fédération mauricienne de basket-ball, dimanche dernier. Ces finales retour des plays offs au gymnase de Phoenix ont sacré de beaux champions, le Real en masculin et Hoop en féminin.

Les principaux acteurs, soit les joueurs, ont été traités avec respect et honneur. Surtout lors de la présentation des joueurs. Que ce soit les benjamins des Jeux de l’Avenir ou les finalistes, tous ont été récompensés. Soit par une médaille soit par un certificat.

Les spectateurs ont été gâtés. Tirage au sort avec des ballons de basket à la clé, spectacle sur le terrain, entrée gratuite, démonstration de dunks et animation musicale orchestré par le groupe de jeunes « Because we love basket-ball ».

Les arbitres et officiels de table n’étaient pas lésés avec une récompense à la fin. Les finales dirigées par un trio d’arbitres avaient même un observateur : un commissaire technique, qui veillait au grain. Même les médias en ont eu pour leur compte avec des feuilles de match à chaque mi-temps. Tout cela ne peut malheureusement effacer des mois de léthargie. Des matchs renvoyés pour cause de manque d’arbitres, des joueurs suspendus pour dérapages, des championnats en retard, des querelles intestines, entre autres.  Tout ceci avec pour résultat que le basket-ball peinait à se « vendre ».

Mais depuis quelques mois, il semblerait que le renouveau soit en marche. Des passionnés de la discipline, regroupés sous la bannière « Because we love basket-ball », sur Facebook ont voulu prendre le taureau par les cornes. Les débats faisaient rage à un moment sur des thèmes qui avaient pour but de sauver le basket-ball du marasme. Or, au lieu de critiquer, des jeunes ont apporté leur pierre à l’édifice et les projets pulullent. La mayonnaise semble bien prendre.

Dimanche dernier, les membres du comité directeur et leur collaborateurs ont démontré qu’ils peuvent offrir du bon aux passionnés qui ne demandent pas grand-chose en retour, si ce n’est un espace pour vivre leur passion et un encadrement adéquat. Petit bémol toutefois avec la perte de la feuille de match de la finale garçon ! Le championnat version 2009 devrait reprendre ses droits en août. Les basketteurs mauriciens n’ont qu’un souhait, c’est que leur fédération pense d’abord à eux, comme ce fut le cas dimanche dernier.


AUTOUR DE LA FINALE

Hoop: Des championnes toujours « pauvres »

L’argent ne fait pas le bonheur du côté de Hoop. Après la journée d’hier, Dominique Marisson, coach de l’équipe rose-hillienne, faisait remarquer que le club existe toujours grâce surtout à la cotisation mensuelle des joueuses. Après le match d’hier, comme tous les autres d’ailleurs, les filles ont dû se cotiser pour payer le van du retour. « Nous avions un sponsor dans le passé, mais après les problèmes au sein de la fédération, ils nous ont dit qu’il ne voulaient pas s’associer à ces guerres. A l’époque ils nous avaient donné une série de maillots. Depuis trois ans donc, on joue avec le même maillot », avoua-t-elle. Leur statut de championne changera-t-il la donne ?

Ecole de basket : De la poudre aux yeux

Après le coup de sifflet final, hier, les joueurs de Cassis sombraient dans la déprime. Leur mines déconfites laissèrent néanmoins place à la joie, quelques minutes plus tard quand Norbert Provence apporta de la…poudre avant d’en saupoudrer ses coéquipiers. « C’est simplement un rituel de Lebron James (Ndlr. Le Most Valuable Player 2009 qui évolue au Cleveland Cavaliers). Je voulais le faire avant le match puis je me suis dit que je vais le faire après. Puis quand j’ai vu la tristesse, je suis parti chercher la poudre dans les vestiaires pour mettre l’ambiance», raconte-t-il, en précisant que c’était de la poudre pour bébé. Le résultat était immédiat avec des cris de joie dans un nuage de…poudre.

Real: Nicolas Duval, l’homme de tous les titres

Un seul joueur sur la feuille de match côté Real a décroché les onze titres de champion. Nicolas Duval a longtemps été capitaine de cette équipe et hier, il a été utilisé de temps en temps. Andy Tanner a lui aussi participé aux heures de gloire avant de s’éloigner pendant quelques années et revenir, dimanche dernier. Thierry Julie fait lui aussi partie des cadres de l’équipe, mais il y a quelques années, il avait fait un détour par Magic de Quatre-
Bornes avant de revenir au bercail.

Silver Stars : La finale, un bonus

En deux ans, l’équipe rose-hillienne a atteint la finale. Silver Stars, il convient de le souligner, doit une fière chandelle à ses deux Malgaches, dont une a été sacrée meilleure marqueuse des plays offs. Mais Allan Geerdharry, l’entraîneur des filles, avoua dimanche que le plus important n’était pas de gagner le championnat. Un travail de fond a débuté depuis peu avec la création d’une école de basket féminine. Certaines joueuses ne sont pas des bleues, ayant fait partie de la défunte équipe de l’Union Sportive de Beau Bassin-Rose Hill. Sachant que les deux Malgaches vont rester pour la prochaine saison, nulle doute que Silver Stars est une équipe d’avenir.