Lewis Hamilton (photo à gauche) ne peut rêver de mieux que son circuit fétiche de Monaco pour contester dimanche la suprématie de Sebastian  Vettel (à droite) sur la Formule Un.

Le pilote britannique de McLaren a fait du Grand Prix monégasque sa priorité, voire son obsession. Jour après jour, il n''''a cessé de répéter depuis des semaines à ses ingénieurs et mécaniciens: "Je veux ça pour Monaco, et ça, et ça."

L''ancien champion du monde semble pour l''instant le seul à pouvoir remettre en cause la domination écrasante exercée par le champion en titre et sa Red Bull sur le monde de la F1. Il est le seul à avoir battu Vettel cette année - en Chine en avril - et a terminé deuxième dimanche dernier au GP d''Espagne après un mano a mano sans merci avec son rival allemand, et Monaco est son jardin.

Sebastian Vettel, lui, ne s''est jamais imposé en Principauté, montant sur le podium pour la première fois l''an dernier après avoir abandonné en 2009.Mais le champion allemand et son écurie traversent actuellement une période exceptionnelle, écrasant la compétition.

Agé seulement de 23 ans, Vettel a remporté quatre des cinq Grand Prix disputés cette saison, terminant deuxième derrière Hamilton en Chine. Il a occupé également à quatre reprises la pole-position au départ. Mais Monaco n''est pas un Grand Prix comme les autres. Malgré la sinuosité et l''étroitesse du circuit en ville, décrocher la première place de la grille de départ n''est pas une garantie de succès.

Sur les 10 derniers vainqueurs, six seulement avaient obtenu la pole, ce qui fait dire à Hamilton qu''il peut faire vaciller Vettel sur son trône. "Pour l''instant, le seul qui ait une réponse à la suprématie de Sebastian, c''est moi. Et dans une voiture qui n''est pas aussi bonne que la sienne. Mais je m''en contente", assure le Britannique.

"Sur un circuit où l''aérodynamisme, qui lui donne d''habitude un avantage, n''est pas prédominant, il y a aura des moments où je pourrai le dépasser", assure-t-il.Et Hamilton voit plus loin, en pensant au prochain Grand Prix du canada, à Montréal le 12 juin. "J''ai toujours été rapide à Montréal, et là-bas il n''aura pas de tournants hyperrapides où il peut se détacher. Et à Monaco, si tout va bien, nous serons rapides", estime-t-il.

Sans trophée à Monaco depuis la victoire de Michael Schumacher il y a dix ans, Ferrari cherchera de son côté à retrouver le podium grâce à l''Espagnol Fernando Alonso.

Reuters