L''''écurie Renault jugée coupable d''avoir triché lors du Grand Prix de Singapour la saison dernière, risque pendant deux ans l''exclusion définitive de la Formule Un, a annoncé lundi la Fédération internationale de l''automobile (FIA).

L''ancien manager de Renault, l''Italien Flavio Briatore, a, lui, été interdit à vie de toute activité en F1.

Le constructeur français, qui a plaidé coupable, risquait l''exclusion pure et simple pour avoir demandé à son pilote brésilien Nelson Piquet Jr. d''avoir un accident lors du Grand Prix de Singapour en 2008 afin de favoriser la victoire de l''Espagnol Fernando Alonso.

Alonso, qui avait déclaré en marge du récent Grand Prix d''Italie à Monza tout ignorer d''une présumée tricherie commise par son équipe, a été pour sa part blanchi de toute implication dans cette affaire.

"Le Conseil mondial de l''automobile estime qu''une faute aussi lourde mérite une disqualification définitive du championnat du monde de Formule Un", explique un communiqué de la FIA.

"Après avoir pris en compte (...) les mesures prises par Renault pour identifier et régler les fautes au sein de son équipe et pour condamner les individus fautifs, le Conseil mondial de l''automobile a décidé de faire courir un sursis sur la suspension de Renault de la F1 jusqu''à la fin de la saison 2011.

"La faute de Renault F1 a non seulement mis en péril l''intégrité du sport mais également la vie de spectateurs, de responsables, d''autres pilotes et de Nelson Piquet Jr. lui-même."

L''instance dirigeante de la F1 a précisé qu''elle n''entérinerait aucun événement dans lequel Briatore serait impliqué et qu''aucun pilote lié d''une manière ou d''une autre au manager italien ne pourrait prétendre à l''obtention d''une Superlicence.

Renault accepte la sanction

L''ingénieur Pat Symonds, également impliqué dans cette affaire de tricherie, a pour sa part été interdit de F1 pour une période de cinq ans.

Symonds a fait part de son "regret éternel et de (sa) honte" pour son implication dans le scandale.

Briatore et Symonds ont été écartés de l''écurie Renault la semaine dernière.

Le président de la FIA, Max Mosley, a indiqué après l''audition des parties concernées que Renault resterait en Formule Un.
Le directeur de Renault F1, Bernard Rey, a dit accepter la sanction.

"Nous sommes très tristes de nous être retrouvés aujourd''hui face au Conseil mondial", a-t-il déclaré à sa sortie du siège de la FIA.

"Nous avons informé la FIA la semaine dernière que nous accepterions les charges retenues contre nous et reconnaîtrions notre responsabilité.

"En conséquence, nous avons pris les décisions qui s''imposaient à l''intérieur de l''écurie. Nous acceptons pleinement la décision du Conseil.

"Nous nous excusons sans réserve auprès de tous les fans de la F1 pour ce comportement inacceptable."

Le président de la FIA, Max Mosley, s''est félicité de la sanction infligée à Briatore et a tenu à préciser que la Régie Renault n''était pas responsable.

"Le problème de Briatore, c''est qu''il a nié et continué à nier même quand il est devenu très clair qu''il était impliqué", a-t-il dit.
"Renault a démontré que l''équipe n''avait aucune responsabilité morale et encore moins la Régie Renault."

Nelson Piquet Jr., qui avait reconnu son implication dans le scandale et n''a pas été inquiété par la FIA après avoir collaboré avec l''instance dirigeante du sport automobile, a dit espérer retrouver un baquet en F1.

"J''espère seulement qu''une équipe s''apercevra de la manière dont j''ai été étouffé chez Renault et me donnera l''occasion de concrétiser mes performances montrées en F3 et GP2", a déclaré le Brésilien.

(Source : Reuters)