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Fabrice Bauluck : « Un champion doit savoir rebondir »

7 juin 2010, 00:00

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Fabrice Bauluck : « Un champion doit savoir rebondir »

Le 25 mai dernier, Fabrice Bauluck rentre de la Coupe du Monde de kick-boxing sans médaille, le double champion du Monde Juniors (2004 et 2006) et vice-champion du Monde en titre a été éliminé en quarts de finales de la compétition par le Kazakh, Serzauli Rizvan. Ce dernier l’emporte à la majorité des juges (2-1). Blessé à l’œil gauche au 1er round, il va, pourtant, jusqu’au bout des trois rounds de deux minutes.

? Qu’est qui vous a poussé à poursuivre le combat ?

Jusqu’aujourd’hui, je ne sais pas comment j’ai pris le coup. Ce qui est sûr, c’est que j’ai été compté. Après cela, ma vision a baissé drastiquement. Je n’arrivais pas à bien placer ma garde. Mais je suis resté très concentré sur le combat. Jusqu’à l’annonce du résultat, j’ai cru en mes chances de remporter ce duel serré.

? Vous pratiquez le haut niveau depuis 2004 et c’est la première fois que vous vous faites compter. A ce moment qu’est qui vous passe par la tête ?

Je crois que je n’ai pas vraiment réalisé. Après le combat, j’ai demandé à James Agathe, si c’est vrai que j’ai été compté. J’étais dans un état second. Ce combat est encore très flou.

? Une victoire rapportait une médaille. Est-ce une grosse déception ?

C’est un peu frustrant de retourner les mains vides. Mais la défaite fait partie du sport. Un champion doit savoir rebondir. Cette défaite est, aussi, une source de motivation pour moi. Pour encore plus m’entraîner afin de m’améliorer. Qui plus est, si j’avais passé ce tour, je ne crois pas que j’aurais pu poursuivre la compétition. Le lendemain, je n’arrivais pas à garder l’œil ouvert.

? Ce n’est pas la première fois que vous avez ce problème…

J’ai été blessé une première fois à l’oeil à l’entraînement. Comme après le combat, je n’arrivais pas à ouvrir l’oeil. Après deux ou trois jours, la douleur se calme mais est revenue périodiquement. Ça commence à devenir gênant.

? Suivez-vous un traitement ?

Quand le problème a surgi la première fois, j’ai vu des spécialistes. Après des tests, ils n’ont détecté aucun problème. Vendredi dernier, j’ai refait une batterie de tests, d’autres sont à faire dans deux semaines. Mais les médecins m’ont dit que je pouvais continuer à m’entraîner et à faire des compétitions.

? L’aventure hongroise a-t-elle modifié vos plans et objectifs pour l’année ?

Non. Je reste concentré sur mes objectifs, dont la manche retour du gala Maurice-Afrique du Sud. Il est possible que j’aie un combat à la Réunion et la possible tenue des championnats d’Afrique. A long terme, c’est le titre mondial en 2011. En octobre dernier, je l’ai frôlé face au Russe, Uriy Trogiyanov.

? Selon vous quel est le parcours idéal pour décrocher votre Graal ?

Il nous faudrait au moins pouvoir participer à des compétitions comme la World Cup deux fois par an. Cela équivaudrait d’avoir au moins entre sept à huit combats de haut niveau par an. A ces compétitions ouvertes organisées en Europe, nous retrouvons les mêmes boxeurs qu’aux championnats du Monde. Le fait d’y prendre part nous donne de l’expérience et nous habitue à l’atmosphère des Mondiaux. Sur le plan psychologique, cela nous aide à apprivoiser le stress des grands événements.

? James Agathe est le tireur qui monte. Comment avez-vous vécu ses combats en Autriche ?

Il a eu deux combats laborieux et les deux autres sont passés comme une lettre à la poste. Ce boxeur à une puissance phénoménale. Avec ses 81 kg, il peut mettre n’importe qui au tapis. D’ailleurs, quand il a allongé le Hongrois, David Balogh (Hongrie) en quart de finale, ce dernier est resté environ une minute inconscient. Il le met K-O après seulement deux enchaînements. Il est impressionnant.

 

Jennifer PNLOPE-LEBRASSE