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Facebook abandonne ses nouvelles conditions d''utilisation
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Facebook abandonne ses nouvelles conditions d''utilisation
La tentative de Facebook de mettre en place un modèle économique fondé sur son réseau communautaire en ligne a fait long feu, une levée de boucliers des utilisateurs du site l''''ayant forcé à revenir sur les nouvelles conditions d''utilisation instaurées récemment.
La décision de Facebook de modifier les conditions d''utilisation du site a suscité un véritable tollé, d''aucuns estimant que les changements introduits lui conféraient des droits à perpétuité sur les contenus mis en ligne par les utilisateurs.
"People Against the new Terms of Service" (Ceux qui sont contre les nouvelles conditions d''utilisation), un groupe d''utilisateurs créé pour s''opposer à ces changements, comptait mercredi plus de 88.000 inscrits.
Mark Zuckerberg, le P-DG et fondateur de Facebook a dans un premier temps répondu à la polémique en écrivant lundi sur son blog que le contrôle et la propriété des données personnelles restaient entre les mains des internautes.
Il a ensuite déclaré mardi soir que le groupe allait revenir aux termes initiaux d''utilisation du service tout en cherchant à développer de nouvelles conditions moins susceptibles de contrarier les internautes.
La volte-face du réseau souligne que la question des données personnelles des internautes reste particulièrement sensible, y compris pour les utilisateurs de sites reposant sur le principe du partage d''informations personnelles via internet avec un groupe d''amis.
Elle reflète également les défis que va devoir relever le site communautaire alors qu''il cherche à tirer profit de son réseau de 175 millions d''utilisateurs et à contrebalancer les coûts de son expansion rapide.
La croissance exponentielle de Facebook s''est traduite par une consommation rapide de l''investissement initial, explique Jeffrey Lindsay, analyste chez Sanford Bernstein. Le réseau doit par exemple investir dans des serveurs permettant d''héberger les données mises en ligne sur le site à travers le monde.
"Il s''agit d''argent bien réel", souligne l''analyste, et "ils réalisent qu''ils doivent avoir un modèle économique". Mais l''amélioration des profits tirés du site s''avère une opération particulièrement délicate.
La véritable richesse de Facebook réside dans la quantité d''informations personnelles que les utilisateurs du site génèrent sur le réseau, dans la mesure où ces données pourraient être utilisées pour des publicités ciblées ou vendues à des cabinets d''étude, explique Caroline Dangson, analyste spécialiste des médias sociaux chez IDC.
Le groupe doit donc trouver le juste équilibre entre la "monétisation" de ces données et le respect de la vie privée des utilisateurs.
"Nous en sommes au tout début du processus pour tenter de comprendre tout ça et d''estimer ce que les consommateurs vont tolérer", souligne-t-elle.
Sans compter que l''évolution de la population des utilisateurs du réseau - qui compte de plus en plus de personnes plus âgées et d''internautes venant du monde entier - signifie que les attentes ne sont pas uniformes.
Facebook va donc devoir faire preuve de prudence pour se frayer un chemin, estime Jeffrey Lindsay. Alors que le groupe dispose de nombreuses options à travers lesquelles il devrait lui être possible de générer beaucoup d''argent, il semble cumuler les erreurs les unes après les autres, poursuit l''analyste de Sanford Bernstein.
Une polémique comparable au sujet de la protection des données personnelles des utilisateurs avait déjà suivi le lancement du service Beacon, en 2007. Ce système permettait de suivre à la trace le parcours sur internet des membres de sa liste d''amis, par exemple en étant informé de leurs achats effectués sur des sites de commerce électronique participant à l''opération.
Le réseau avait ensuite fait marche arrière, modifiant notamment Beacon pour faciliter sa désactivation par les internautes.
Selon Jeffrey Lindsay, si les responsables de Facebook ne sont pas plus prudents, de telles erreurs pourraient leur coûter leur base d''utilisateurs.
En tant que compagnie privée, Facebook n''est pas tenu de publier les informations financières le concernant. D''après l''analyse de Sanford Bernstein, le bruit court que le site génère entre 100 et 300 millions de dollars par an, la plus grande partie de cette somme provenant d''un partenariat publicitaire avec Microsoft Corp, qui détient une participation de 1,6% dans le réseau.
 
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