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Familles de substitution : Les Leste, un couple au grand cœur

5 août 2013, 00:00

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Familles de substitution : Les Leste, un couple au grand cœur

Dorianne et Jean-Noël Leste ont pris sous leur aile protectrice six garçons qui étaient brutalisés par leurs parents biologiques. Soutenus par Terre de Paix et «Maersk Mauritius Ltd», ils leur donnent, avec beaucoup d’amour, l’espoir d’un avenir meilleur.

 

Cela fait deux ans que six enfants ont été placés chez Dorianne et Jean-Noël Leste. Issus de familles où ils étaient victimes de maltraitance, ils en ont été enlevés pour leur éviter des souffrances supplémentaires.

 

C’est ainsi que ces enfants se sont retrouvés dans un shelter (abri), dans un premier temps. Puis, il y a deux ans, ils ont été accueillis chez Dorianne et Jean-Noël. Eux-mêmes parents d’un enfant de quatre ans, ils se retrouvent donc à gérer sept garçons, leurs petits protégés étant aujourd’hui âgés de huit à 11 ans. Tâche que les Leste remplissent honorablement.

 

Dorianne et Jean-Noël bénéficient, il faut le dire, du soutien de Terre de Paix et de la compagnie Maersk MauritiusLtd (voir encadré) et grâce à ces derniers, ils ont pu emménager avec leur famille dans la maison qu’ils occupent actuellement à Albion.

 

C’est une nouvelle vie qui a commencé en 2011 pour les six garçons venus des quatre coins de l’île et pris en charge par la ChildDevelopment Unit (CDU). «Mo mari ti osi enn zanfan ki ti res dan foyer. Linn anvi fer tou seki li kapav pou bann zanfan defavorize», confie Dorianne.

 

Aussi, même s’il n’est pas toujours facile de s’occuper de sept enfants, en tant que famille d’accueil, celle des Leste apporte à ses protégés amour, sécurité et stabilité. Et en ce faisant, leur redonne le sourire. Dans cette maison où règne l’harmonie, la fraternité fait fi des différences de culture et de religion. Leurs parents de substitution se chargent de donner aux six garçons une seconde chance dans la vie. Pour faciliter leur intégration dans la société, ils leur inculquent les règles élémentaires de la discipline ainsi que des valeurs telles que le respect d’autrui.

 

Au quotidien, la famille fonctionne suivant une routine bien établie. Sage et responsable, la «fratrie» est debout dès six heures les jours de semaine. «Chacun a sa tâche ménagère à accomplir: pendant que l’un d’eux fait le thé, un autre se charge de la lessive, du rangement ou prépare le pain», explique Dorianne.

 

Pour la maman de substitution, c’est important de faire participer les enfants aux travaux ménagers. Également consciente de l’intérêt de l’éducation, elle indique que «le soir, au retour de l’école ou des leçons, ils savent qu’ils doivent faire leurs devoirs».

 

Durant les vacances, d’autres occupations attendent ces garçons. «Nou al lamer, nou al lapes. Ena fwa nou zoue kouk kasiet, karom,maye, nou get televizion», partage l’un d’eux en souriant. Comme il n’est pas simple d’organiser des sorties avec autant d’enfants, «Nou oblize pran bis», dit Dorianne. Une façon pour la jeune femme de responsabiliser ceux dont elle a la charge et elle n’hésite pas à être sévère quand il le faut. Du haut de ses 23 ans, elle est l’exemple même d’une mère courage qui ne se plaint pas car élever sept enfants a été son choix.

 

«À peine deux jours après leur arrivée chez nous, les enfants m’appelaient déjà maman», se souvient Dorianne.Selon elle, les garçonsracontent quelquefoisavec nostalgie des momentsde leur passé. Il leur arriveaussi de recevoir la visite demembres de leur famille biologique.

 

Malgré tout, un lien très fort s’est tissé entre les Leste et les six enfants qu’ils hébergent. «Je sens parfois ledéchirement chez certains mais je ne suis là qu’en tant que mère de substitution. Aussi, quand ils parlent en mal de leur maman biologique, je les remets très vite sur les rails», confie Dorianne.

 

Les Leste souhaitent pouvoir s’occuper des six garçons qui leur ont été confiés pendant encore longtemps, afin de leur assurer un avenir stable. Et de conclure : «Nous les encourageons dans leurs études pour qu’ils puissent avoir un meilleur futur malgré les tourments de leur passé.»

 


 

Des familles bien encadrées

 

La compagnie «Maersk Mauritius Ltd» travaille depuis deux ans en collaboration avec Terre de Paix pour soutenir les Leste mais aussi d’autres familles d’accueil. «Il est fondamental que les familles aient accès aux nécessités de la vie et que les enfants puissent profiter d’une éducation adéquate », explique RanjoyNeerohoo, directeur de lacompagnie maritime. «C’est grâce à l’éducation que l’on pourra à terme réduire les fléaux sociaux », insiste-t-il.

 

Pour rappel, «Maersk Mauritius Ltd» s’est associée en juin 2011 à Terre de Paix – organisation oeuvrant depuis plusieurs années en faveur des enfants défavorisés – pour restaurer une maison à Albion. Rendue habitable, elle accueillera les Leste et leurs protégés la même année. La compagnie maritime se chargera par la suite du loyer, des besoins alimentaires de la famille et des fournitures scolaires des enfants. Une relation de confiance s’est tissée et durant les vacances scolaires, les employés de «Maersk Mauritius Ltd» organisent des sorties avec les enfants.

 

Dans ce contexte, une chasse aux trésors a eu lieu le vendredi 2 août au Jardin de Pamplemousses sur le thème «Les Pirates».