Les responsables de la fédération coopérative des éleveurs de porcs ont exposé, ce vendredi 7 octobre, leurs doléances à la Parliamentary Private Secretary (PPS) Kalyanee Juggoo. Ils ont, entre autres, parlé de problème d’eau courante à la ferme de St Martin et des difficultés à se procurer de la nourriture pour animaux.

  « On nous promet chaque année monts et merveilles, on a chaque année droit au même refrain, mais notre situation ne cesse de se détériorer », a lancé Nicolas Dromart, le secrétaire de la fédération coopérative des éleveurs de porcs. C’était lors d’un atelier de travail, ce vendredi 7 octobre, à la ferme de St Martin, en présence de la Parliamentary Private Secretary (PPS), Kalyanee Juggoo,  et des fonctionnaires du ministère de l’Agroindustrie,  et de celui des Coopératives, entre autres. La rencontre a duré environ deux heures.

Nicolas Dromart a souligné que les éleveurs engagés dans la phase 2 du projet de la ferme de St Martin, n’ont pas d’eau courante depuis deux mois. « Nos bêtes sont en train de mourir de soif, nos parcs se trouvent dans un état déplorable, l’avenir est sombre pour nous », a-t-il poursuivi.  La PPS a promis de s’en occuper personnellement.

Les représentants de cette fédération ont par la même occasion fait une sortie en règle contre Amédée Darga, qui présidait en 2008 un comité de relance de l’élevage porcin. « Le gouvernement avait en 2008 décaissé un montant de Rs 200 millions pour nous venir en aide, mais nous n’avons jamais pu profiter de cet argent », a expliqué un intervenant. « On nous a fait savoir que Rs 120 millions  puisées de ce fonds de relance ont déjà été utilisées. Mais nous n’avons jamais vu la couleur de cet argent. Nous réclamons qu’un comité d’enquête soit institué pour faire la lumière sur la façon dont ces Rs 120 millions ont été dépensées », a ajouté Nicolas Dromart.

Selon lui, les éleveurs ont de sérieux problèmes. Il devient de plus en plus difficile pour eux de se procurer de la nourriture pour animaux depuis la fermeture de la fabrique de Richelieu, dit-il. « Cette usine nous vendait de la nourriture à Rs 4 000 le tonne. Depuis sa fermeture, nous sommes obligés d’en acheter à Rs 14 000 la tonne. Nous nous dirigeons vers une mort certaine. »

A ce sujet Kalyanee Juggoo a voulu rassurer les éleveurs en annonçant qu’elle a déjà fait parvenir une lettre au Premier ministre pour l’informer de la situation.

Les éleveurs ont également évoqué les difficultés rencontrées par certains d’entre eux pour honorer  leurs engagements auprès de la banque de Développement.

Plusieurs, dont les bêtes avaient été victimes de la fièvre porcine, en 2007, avaient contracté des emprunts auprès de cette institution bancaire. « Certains de ceux qui avaient contracté de telles dettes sont devenus fous, alcooliques ou se sont donnés la mort parce qu’ils n’ont pas été capables de rembourser à la banque »,  a indiqué Lindsay Veerapen, un des éleveurs présents. A ce propos, Kalyanee Juggoo a promis de soulever la question avec le ministre de Finances pour demander que ces dettes soient rayées.