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Festival de théâtre : lever de rideau sur Lazenes rodriguaise

25 juillet 2013, 14:26

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Festival de théâtre : lever de rideau sur Lazenes rodriguaise

Dans le cadre du Festival de théâtre, c’était à la Troupe Rodrigues de présenter, mardi soir, sa création au théâtre Serge Constantin à Vacoas. À l’affiche de Donn lazenesso sans, écrite et mise en scène par Luc Clair, huit comédiens provenant des troupes de théâtre de leur île.

 

La trame à la telenovela aura offert à l’assistancepeu nombreuse unspectacle divertissant. Àpart l’histoire qui tire unpeu trop en longueur – lapièce dure près de deuxheures –, l’humour, l’émotionet les références auxréalités de la vie rodriguaisesont les points forts decette pièce qui tourne autourd’André (Luc Clair)et sa famille. Riche hommed’affaires, le protagonistevit avec le remords d’avoir perdu son fils. Ce dernier,devenu toxicomane, estmort en reprochant à l’auteurde ses jours de ne pasl’avoir aidé à concrétiser sesrêves. Quand André fait laconnaissance de Robert (Joseph Jerry Gaspard), unami de sa fille Roz (SweetyFélicité) vivant dans la précarité,il se prend d’affectionpour le jeune homme et voiten lui le fils qu’il n’a pu sauverainsi qu’une chance de s’amender.

 

Donn lazenes so sans, comme l’indique le titre,est un plaidoyer en faveur de l’éducation et de la jeunesse mais aussi de l’identité rodriguaise. Cette dernière, au travers du «sapo lapay», du «jus limon» ou encore du «may ek bouyon pwason», est mise en avant tout au long de la pièce. L’occasion d’un clin d’oeil également au changement de nom de l’aéroport de Plaine Corail

 

La pièce fait par ailleurs ressortir la difficulté des jeunes à trouver de l’emploi à Rodrigues et ce, même s’ils ont étudié, sans compter les fléaux sociaux tels que l’alcool et la drogue, qui les guettent. Toutefois, malgré ces sujets sensibles, Luc Clair a su alléger sa mise en scène grâce à une bonne dose d’humour. Les expressions fort imagées, par exemple, ne manquent pas de faire sourire tandis que l’émotion et la sincérité qui se dégagent du jeu des acteurs arrivent à toucher l’assistance.

 

Afin que sa troupe se produise à Maurice, Luc Clair n’a pas hésité à mettre la main à la poche pour payer le billet d’avion de l’un des comédiens. Un acte qui montre que le metteur en scène est bien décidé à «Donn lazenes so sans» et à faire vivre le théâtre.

 

Reprise le 31 juillet, à 20 heures.