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Filière crocodile à Madagascar : traçabilité obligatoire des peaux
31 mai 2013, 08:51
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Filière crocodile à Madagascar : traçabilité obligatoire des peaux
Un système d’étiquetage. Pour éviter l’exploitation et la vente illicite de peau de crocodile sur le marché, le ministère de l’Environnement et des forêts a mis en place des mesures de contrôle et de traçabilité, notamment, pour la peau issue de l’élevage sauvage, la plus utilisée par les artisans. Des étiquettes seront placées sur les peaux qui parviennent auprès des tanneurs ainsi qu’une deuxième série pour les produits finis.
«À partir de maintenant, nous allons répertorier les peaux de crocodile qui entrent sur le marché. Des étiquettes seront déposées auprès des tanneurs de la capitale qui reçoivent les peaux en provenance des chasseurs. Ces derniers doivent, pour leur part, avoir une autorisation de chasse et de contrôle. Une fois les produits transformés par les confectionneurs, ils porteront une nouvelle étiquette. Cela va nous permettre de faire le contrôle de l’exploitation et de la traçabilité», a expliqué Eric Robson, responsable de la faune auprès du ministère de l’Environnement et des forêts. C’était hier, à l’Olep, Ambatobe, lors d’une rencontre avec les artisans.
Cette mesure figure dans la réalisation des recommandations émises par la Cites, au mois de mars, lors de la conférence des parties à Bangkok. La mise à jour de la législation propre à la filière est en vue. Un cahier des charges par acteur sera mis en place. La taille des crocodiles autorisée sera limitée et régie par des normes. Une étude sur les populations sauvages de crocodile sera, par ailleurs, lancée dans quatre sites, à savoir les rivières Mahavavy, Mampikony, Ankavandra sur la rivière Manombolo et Manambolomaty et Besalampy. Cette étude a comme finalité de repérer les nids et les traces de crocodiles afin d’avoir des indices d’abondance de l’animal. «Nous allons procéder à l’inventaire des nids, à la collecte des informations sur les conflits causés par les crocodiles et à l’identification des chasseurs dans chaque zone visitée, ainsi qu’à la mise en place de gestion communautaire», soutient, pour sa part, Sahondra Rabesianaka, chef de service de la gestion de la faune et flore du ministère de l’Environnement et des forêts.
Cette étude vise à prouver que l’animal est en abondance et que Madagascar pourrait prétendre à une hausse du quota pour le domaine sauvage, limité à 200 peaux par an avant le moratoire. Le rapport de la mise en œuvre des activités devra être remis à la Cites, au mois de novembre. La levée de l’interdiction des exportations se fera par voie postale après cette date.
Source L’Express de Madagascar
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