Publicité
Foot: sacre historique des Bleuets au Mondial des moins de 20 ans
Par
Partager cet article
Foot: sacre historique des Bleuets au Mondial des moins de 20 ans
L'équipe de France des moins de 20 ans est entrée dans l'histoire en inscrivant pour la première fois son nom au palmarès du Mondial au terme d'une finale à suspense et totalement irrespirable face à l'Uruguay, conclue aux tirs au but (0-0 a.p., 4 t.a.b à 1), samedi à Istanbul.
L'artisan de ce sacre restera le gardien Alphonse Areola, qui a réussi à stopper deux tentatives des Sud-Américains pour envoyer ses coéquipiers au paradis et offrir à son pays le seul trophée qui lui manquait chez les hommes.
15 ans quasiment jour pour jour après le triomphe de la bande à Zidane, le football français s'est découvert de nouveaux héros qui lui permettent de croire en un avenir enchanteur. Ces Bleuets, dont les cadres se côtoient depuis 4 ans dans les sélections de jeunes, avaient fait le serment de repartir de Turquie avec la coupe. Ils ont tenu parole, se montrant ainsi à la hauteur de leur statut de favori.
A trois ans de l'Euro-2016 organisé en France, l'espoir renaît alors que les A de Didier Deschamps manquent cruellement de ressources et devront batailler pour être présents au Mondial-2014 au Brésil.
Avec Paul Pogba, désigné meilleur joueur de la compétition, Geoffrey Kondogbia, Lucas Digne, Florian Thauvin et le héros Areola, il y a peut-être déjà l'esquisse d'une ossature pour le futur. Le sélectionneur était d'ailleurs présent dans les tribunes pour assister au couronnement des Bleuets.
Ce succès est aussi un beau pied de nez aux instances de la part de Pierre Mankowski, à qui le président de la Fédération française de football Noël Le Graët a refusé de poursuivre l'aventure avec ses joueurs à l'échelon supérieur, préférant confier la destinée des Espoirs à l'ex-international Willy Sagnol, une personnalité beaucoup plus médiatique que l'ancien adjoint de Raymond Domenech.
Mais le technicien français peut savourer sa revanche, lui qui avait connu une énorme désillusion avec les Bleus, toujours aux tirs au but, en finale du Mondial-2006 contre l'Italie.
Mais que l'accouchement fut périlleux et difficile. Comme prévu, la Celeste a d'emblée imposé un rude combat physique aux Français. Fidèles au style rugueux qui a fait la réputation de leurs aînés, les Uruguayens n'ont laissé que très peu d'espaces à leurs adversaires, maîtres du ballon mais sans réelles opportunités, avant d'opérer sur des contres rapides, le plus souvent par l'intermédiaire de leur maillon fort Nicolas Lopez (5e, 42e, 58e, 66e).
Les Bleuets pouvaient eux compter sur l'énorme abattage de Paul Pogba, bien décidé à laisser son empreinte sur cette finale. Le capitaine tricolore, d'une aisance technique bluffante, a régné dans l'entre-jeu mais les attaquants français, bien pris par la tenaille uruguayenne (meilleure défense de la Coupe du monde), ont été trop isolés pour vraiment peser sur le match.
Mais il aura surtout fallu un grand Alphonse Areola dans les cages pour permettre à la France de régner sur la catégorie des moins de 20 ans. Avant d'écoeurer les tireurs uruguayens, le Parisien s'était déjà interposé au devant d'Avenatti (80e) avant de voir un centre-tir de Velazquez passer juste au-dessus de sa barre transversale (88e).
Si la France savoure son sacre, elle le doit en grande partie à la prestation magistrale de son portier. Encore un très bon présage pour le futur.
Publicité
Les plus récents