Rien de tel qu’un petit décrassage pour gommer douze heures d’avion. Une nouvelle ère a débuté hier pour la sélection nationale du Cameroun, qui a vécu son tout premier entraînement sous la férule du successeur de Paul le Guen, Javier Clemente.

Le stade Germain-Commarmond a été le théâtre d’une séance légère et d’éclats de rire hier. On entre en douceur dans la préparation du match contre Maurice (samedi à 15 h 45). On verra plus tard pour la disposition tactique et un travail plus approfondi. Sans doute avec l’entrée du dernier arrivant, Samuel Eto’o.

Alors qu’il jouait en déplacement avec l’Inter à Bologne lundi soir (score fi nal : 0-0), il n’a pu prendre l’avion qu’hier soir et foulera le sol mauricien aujourd’hui. Pour son grand retour à Maurice après la mascarade du jubilé de Didier Agathe (Eto’o s’était éclipsé au quart d’heure de jeu avec Ashley Cole, laissant le public mauricien sur sa faim, pour sauter dans son avion du retour !) en juin de l’année dernière.

La délégation camerounaise a élu domicile à l’hôtel Sofitel de Flic-en-Flac, deux ans après sa visite dans l’île qui s’était soldée par un succès de 3-0 face aux nôtres au stade George V. Lors de notre rencontre, hier matin, à l’aéroport, les joueurs avaient les traits tirés mais le sourire.

A l’image du Lyonnais Jean II Makoun, qui a perdu sa place en équipe première en club : « Le voyage était long, mais tout s’est bien passé. On a connu un début de saison en dents de scie avec l’OL mais on sait qu’on va avoir une saison longue avec beaucoup de matches. Pour l’instant, place aux matches avec la sélection. On espère qu’on va monter en puissance… »

Si plusieurs internationaux n’ont pas fait le déplacement (dont Alexander Song d’Arsenal et Stéphane Mbia de Marseille, tous deux blessés), la présence de l’imposant défenseur de Tottenham, Sébastien Bassong, n’est pas passée inaperçue. De même que plusieurs jeunes à découvrir, comme le défenseur monégasque Nicolas Nkoulou ou le milieu de terrain de l’Ajax
Amsterdam Eyong Enoh.

Nous avons également revu avec plaisir François Omam Biyik, auteur du fameux but qui avait donné la victoire aux Lions indomptables face à l’Argentine, championne du monde en titre, 1-0, au Mondial 1990. Fraîchement nommé entraîneur adjoint de Javier Clemente, il lui sert notamment d’interprète.

Le sélectionneur espagnol s’exprime aussi un petit peu en français, prouvant que son ancien passage à l’Olympique de Marseille n’est pas qu’un souvenir.

A. H.