Une somptueuse réalisation signée Stéphane Nabab, à seulement six minutes du terme, a permis à Savanne SC de renverser la table sur le Curepipe SC (2-1) et, en même temps, d’atteindre, en six ans, sa 3e fi nale dans la Coupe de la République et, cette fois, face à la surprenante AS Rivière-du-Rempart. C’était, hier soir, au stade Auguste- Vollaire, en demi-fi nale de l’édition 2012 de la compétition.

En effet, alors qu’on pouvait croire que la confontation se dirigeait inévitablement vers les prolongations, Stéphane Nabab allait envoyer les Sudistes au septième ciel. Sollicité en profondeur sur une lumineuse ouverture du substitut Damien Bauluck, l’ancien attaquant de la sélection nationale des -20 ans, devança l’arrière-garde du CSSC avant de glisser le cuir hors de portée de Frédérick Bégué (2-1).

De cette victoire de Savanne SC, empressons-nous de dire, malgré la marque étriquée, qu’elle est on ne peut plus méritée. Eu égard, notamment, à sa domination térritoriale sur les deux tiers des débats. Et ce, grâce à une remarquable détermination doublée d’une plus grande prise de risque. Même si, face à une défense du Curepipe Starlight à la fois rigoureuse et bien en place, ses attaquants aient eu rarement l’occasion de se mettre en véritable position de tir.

Pis, sur pratiquement un premier contre amorcé par les Curepipiens, à la demi-heure de jeu, les Sudistes allaient connaître la douche écossaise. Déboulé de Fabrice Pithia côté droit et sur son puissant renversement à ras de sol, Stewart St.-Louis déviait malencontreusement la balle dans sa propre cage (0-1).

Mais, St.-Louis lui-même devait faire amende honorable quand il annulait le retard de Savanne SC en transformant à bout portant un coup en coin expédié de la gauche par Bassanio Diolle, juste avant le repos (1-1, 44e).

La seconde tranche vit d’abord une notable réaction du CSSC. Ce qui donna lieu à d’âpres duels en milieu de terrain. Cependant, Savanne SC allait en remettre une couche lors de l’ultime quart d’heure.

Avant de réaliser logiquement le but de la délivrance que lui offrit, comme signalé plus haut, Stéphane Nabab (2-1, 84e). Cachant mal sa satisfaction, à la sortie, Prakash Purmanand devait attribuer cette qualification au travail de ses joueurs. «Tout le mérite leur revient avant tout», observait le coach savannais.

CLAUDE JULIE