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Football – PSG : Leonardo juge qu'il ne s'est "rien passé" mais risque gros

7 mai 2013, 09:55

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Football – PSG : Leonardo juge qu'il ne s'est "rien passé" mais risque gros

Le directeur sportif du Paris SG Leonardo, qui pourrait subir une lourde sanction après un rapport complémentaire de l'arbitre du match PSG-Valenciennes pour une "bousculade" sur le chemin des vestiaires, a affirmé lundi à l'AFP qu'il ne s'était "rien passé".

 

Dimanche soir à l'issue d'un match nul (1-1) tendu et qui a vu le PSG écoper de son quatrième carton rouge en deux matches (Thiago Silva à la 43e minute), Leonardo a été filmé par Canal+ semblant donner un coup d'épaule à l'arbitre du match Alexandre Castro.

 

Selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP, celui-ci a dès lundi rédigé un rapport complémentaire "sur le comportement de Leonardo, la bousculade".

 

Dans la soirée, le Brésilien a quant à lui expliqué à l'AFP sa version des faits. "Je suis tranquille. Pour moi, il est clair qu'il ne s'est rien passé", a-t-il d'abord déclaré.

 

"Je voulais parler à l'arbitre et je l'attendais. Il y avait beaucoup de monde qui rentrait aux vestiaires. Et au moment où M. Castro arrive, il y a un délégué qui est devant moi au début et qui en cherchant à me bloquer, me pousse. Après, avec mon dos, je rentre en contact avec l'arbitre. C'est dur à voir sur les images en direct mais au ralenti on le voit", a-t-il ensuite détaillé.

 

Les explications de Leonardo interviennent alors que la rédaction d'un rapport par M. Castro signifie que le Brésilien sera bientôt convoqué par la commission de discipline, dont les prochaines réunions sont prévues ce mardi et le jeudi 16 mai.

 

"On attend la procédure officielle. Je n'ai pas de problème à dire ce qui s'est passé", a affirmé "Leo" à l'AFP.

 

Leonardo, voire l'équipe parisienne, pourrait en fait être lourdement sanctionné au regard du barème disciplinaire de la Fédération française de football.

 

Son geste pourrait en effet être qualifié de bousculade: "Est constitutif d'une bousculade, le fait de rentrer en contact physiquement avec une personne et d'effectuer une poussée, afin de le faire reculer ou tomber", selon l'article 2.9 du barème.

 

RETRAIT DE POINTS ?

 

Et la sanction est particulièrement sévère quand le geste a été commis sur un officiel, avec une suspension maximale de six mois ferme s'il a eu lieu pendant la rencontre et d'un an s'il a eu lieu en dehors de la rencontre, ce qui est le cas en l'espèce.

 

En outre, le PSG, toujours en tête du classement mais pas encore sacré champion de France, pourrait se voir infliger un retrait de points, ferme ou avec sursis.

 

Cette affaire illustre en tous cas les difficultés actuelles du club parisien à conserver son sang froid en cette fin de saison, qui doit pourtant lui apporter le troisième titre de son histoire.

 

Car Leonardo pourrait également voir s'ouvrir un deuxième front disciplinaire, devant le Conseil de l'éthique (CNE) cette fois, pour ses critiques envers l'arbitre.

 

"Pourquoi ce rouge ? C'est inacceptable", a-t-il déclaré en zone mixte, à propos de l'exclusion de Thiago Silva, renvoyé aux vestiaires pour avoir posé ses mains sur la poitrine de l'arbitre.

 

"Je ne sais pas pourquoi il (l'arbitre) fait un match aussi important. Il est loin des actions, il se laisse porter par l'émotion, il est tendu, il perd le contrôle. L'autorité, on la gagne avec la compétence, pas avec les cartons", a-t-il ajouté.

 

Or, Leonardo est un récidiviste. En décembre, le CNE lui avait infligé deux matches de suspension avec sursis pour une précédente sortie sur l'arbitrage à l'issue d'un Montpellier-PSG où Sakho avait été exclu.

 

"Je ne sais pas comment ça se passe avec les arbitres, s'ils sont professionnels, s'ils ont des contrats, s'ils sont indépendants, s'ils se préparent pendant la semaine, s'ils regardent les matches, si quelqu'un contrôle, je ne sais pas. Mais il me semble qu'il n'y a pas trop de préparation", avait-il dit.

 

Interrogé lundi soir par l'AFP, Laurent Davenas, président du CNE, a cependant précisé que l'instance n'avait pas pour l'instant été saisie de cette affaire.

 

"Puisqu'il va passer en commission de discipline, peut-être que celle-ci va juger la globalité de l'affaire. Ou alors la FFF va saisir le CNE, mais nous ne pouvons pas nous auto-saisir", a-t-il dit.