L’école de la deuxième chance pour les recalés du CPE a obtenu un terrain à bail de la société Beau-Vallon Ltée. Rebaptisé Mahébourg Espoir, l’établissement se prépare désormais à diversifier ses activités. Il propose une éducation qui mise sur le développement de la personnalité.

Vendredi dernier c’était le dernier jour de classe au Mahébourg Espoir Education Centre (MEEC). C’était à la fois jour de fête et l’occasion pour la direction et les accompagnateurs de faire le point sur cette année qui a été d’une importance particulière pour l’institution. En effet, 2013 a été le point de départ d’un projet qui leur tenait a cœur, celui d’un plus grand espace pour l’école.

Mahébourg Espoir est une école de la deuxième chance. Elle accueille les jeunes qui ont échoué aux examens du Certificate of Primary Education et qui n’ont pu accéder au cycle secondaire. A travers sa pédagogie l’Adolescent Non Formal Education Network (ANFEN), où l’attention individuelle est accordée aux besoins de tous, c’est une éducation qui mise sur le développement de la personnalité et des talents. Les stagiaires ont aussi une formation technique ou professionnelle.

L’association Mahébourg Espoir a été fondée en 2011. Elle a depuis accueilli une soixantaine d’enfants. En juin de cette année, l’école s’est installée dans de nouveaux locaux à Ville-Noire. «C’est la première étape vers ce que nous voulons pour les jeunes qui sont avec nous», explique la directrice, Sylvie Mayer.

Les locaux précédemment occupés à Mahébourg ne répondaient plus aux besoins de ce groupe qui n’a cessé de grandir. Il a été contraint de déménager faute d’espace pour ses nombreuses activités.

Le MEEC s’est installé au Centre Margéot, placé sous la responsabilité de la fabrique de la paroisse de Notre-Dame des Anges. La société Beau-Vallon Ltée à qui appartient le terrain va lui louer à bail un terrain d’une superficie d’un arpent. «Déjà il y a plus d’espace pour les élèves. C’est un cadre propice quirépond à ce que nous voulons créer, notamment un village d’activités. Il sera constitué de conteneurs : un pour chacune de nos activités : théâtre, discussions, assemblée, entre autres, car accueillir tous les élèves dans un même endroit c’est parfois bruyant», confi e la directrice.

Le terrain additionnel sera aussi utilisé pour créer un jardin de permaculture avec le parrainage de la Fondation Loïs Lagesse. La permaculture est une science de conception de cultures, de lieux de vie, et de systèmes agricoles humains utilisant des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels. Un terrain de sport devrait aussi y trouver sa place.

Selon les responsables de cette association, ce sont ces projets qui vont rythmer l’année qui arrive. «2013 a été une année de transition et en 2014 on a besoin de se stabiliser. Pour cette raison on ne va pas recruter trop d’élèves car on tient à garder huit à 10 élèves par classe», dit Sylvie Mayer. Encette fin d’année, elle a une pensée spéciale pour les partenaires et les individus qui croient en eux. «C’est cette générosité spontanée qui nous permet d’être», dit-elle. La directrice souhaite que cette collaboration puisse continuer car l’école a encore besoin de sous et de talents pour avancer. «On a surtout besoin de bénévoles qui voudront venir partager leur savoir et leur expérience avec ces jeunes», soutient-elle.