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France- corruption : Le PS demande de la "transparence" et la "vérité"

25 novembre 2010, 00:00

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La Première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a demandé mercredi soir que la "transparence soit faite" et "qu''''on laisse la justice faire son travail" dans l''affaire de Karachi.

"Je pense que si le gouvernement  avait déclassifié tous les éléments  dont la justice avait besoin pour faire la transparence et la vérité, nous n''aurions pas cette demande d''aller visiter les services secrets, ce qui évidemment est très difficile", a-t-elle dit sur France 2.

"Je ne porte pas moi d''accusations dans ce dossier, que je ne connais pas", a-t-elle dit. "Je demande simplement qu''on laisse la justice faire son travail".

Par ailleurs, l''ancien Premier ministre Dominique de Villepin sera  entendu ce jeudi comme témoin par le juge Renaud Van Ruymbeke. Il avait  fait état vendredi dernier ( 19 novembre) de "très forts soupçons" de corruption ("rétrocommissions") en 1995 vers des décideurs français en marge de contrats d''armement, qu''il a confirmés dimanche tout en précisant qu''il n''y avait "pas de preuve formelle". Il avait demandé à être entendu par le juge Van Ruymbeke.

Il était secrétaire général de l''Élysée en 1995 lorsque Jacques Chirac avait  ordonné la révision des contrats d''armement ayant pu donner lieu à de telles rétrocommissions. Jacques Chirac  avait  "souhaité moraliser la vie publique internationale, c''est-à-dire interrompre tous les contrats qui avaient ou pouvaient donner lieu à rétrocommissions", avait expliqué l''ancien Premier ministre vendredi soir sur TF1.

Ces rétrocommissions "illégales" revenaient "vers la France, vers des personnes, des personnalités politiques ou non politiques", a-t-il ajouté sans donner de nom. L''ancien ministre de la Défense Charles Millon a fait part récemment devant le juge Van Ruymbeke de son "intime conviction" de l''existence de ces rétrocommissions dans deux contrats, à savoir Sawari II (vente de frégates à l''Arabie saoudite) et Agosta (vente de sous-marins au Pakistan).

La justice soupçonne qu''une partie des commissions versées dans le cadre de cette vente de sous-marins soit revenue en France - via des "rétrocommissions" - pour financer la campagne présidentielle d''Édouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole en 1995.


Source : Reuters