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France-Espagne - Pedro, le but de raccroc qui relance l’Espagne

27 mars 2013, 17:34

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France-Espagne - Pedro, le but de raccroc qui relance l’Espagne

Ce n’est pas le plus beau but qu’a marqué Pedro, mais il pèse assurément très lourd sur le chemin des qualifications au Mondial-2014 puisqu’il a permis à l’Espagne, vainqueur 1-0 à Paris, de doubler la France en tête du groupe I.

 

Peu avant l’heure de jeu, Monreal déposait Jallet sur l’aile gauche. Le centre tendu de l’arrière latéral était repris à la va-comme-je-te-pousse par Pedro qui devançait Evra et trompait Lloris (58e).

 

Une libération pour le camp espagnol : tous les joueurs ont fondu sur l’attaquant, exorcisant l’amertume créée par les deux nuls concédés à domicile, contre la France déjà, en octobre (1-1), et surtout face à la modeste Finlande vendredi dernier (1-1). Exorcisme et remise en ordre de la hiérarchie du groupe.

 

On n’attendait pas forcément un but de l’ailier barcelonais (25 ans), très en-dedans jusqu’alors, tout comme Villa placé en pointe, alors qu’Iniesta resplendissait sur son côté gauche. Villa sortait peu après, remplacé par Jesus Navas, et Pedro était même recentré dans l’axe, une position qu’il n’occupe pourtant jamais au Barça.

 

Discret, l’ailier au gabarit de "bajito" (petit), dans la pure tradition espagnole (1,69 m, 64 kg), avait tenté une frappe à ras de terre sans problème pour Lloris (22e) et avait perdu son duel avec le gardien français, une action sur laquelle les Espagnols réclamaient le penalty (31e). Il a aussi expédié une reprise au-dessus du cadre après un bon débordement de Jesus Navas (63e).

 

Touché dans un choc, Pedro Rodriguez Ledesma a été remplacé en boitant par Fabregas (76e), alors que le virage des supporters espagnols scandait son nom, ou plutôt son prénom.

 

Triplé contre le Belarus
 


Justement, Pedro commence à se faire une identité, avec un ratio très correct de 12 buts en 26 sélections, et qu’apprécie le sélectionneur Vicente Del Bosque, car "il donne un peu de variété à notre modèle de jeu habituel qui est de jouer dans les pieds", avalant les espaces sans rechigner au pressing.

 

C’est déjà le natif des Canaries qui avait porté la Roja contre le Belarus, avec un triplé lors du carton 4-0 réussi à Minsk en octobre. Il avait alors renoué avec le fil de sa carrière, après une saison en demi-teinte avec le Barça.

 

En 2012-2013, l’ailier s’est peu à peu imposé comme un solution évidente sur son aile droite, lui qui n’avait connu sa première titularisation en sélection qu’en 2010. Mais en demi-finale de Coupe du monde (1-0 contre l’Allemagne), s’il vous plaît.

 

Il sortait alors d’une saison phénoménale : en 2009-2010, pour sa première saison en tant que professionnel, il avait poussé Thierry Henry sur le banc et marqué pour son premier clasico contre le Real Madrid. Et en 2009, il était devenu le premier joueur à marquer dans six compétitions au cours d’une même année (2009), toutes remportées avec le FC Barcelone.

 

Des débuts tonitruants quelque peu oubliés l’année dernière, avec la concurrence d’un Alexis Sanchez et un rendement en berne. Avec la Roja, Pedro a marqué son territoire et en tout cas d’une pierre blanche la trajectoire de l’équipe. En l’infléchissant sérieusement, direction le Brésil.