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France-Hommages après la mort du cinéaste Alain Resnais

2 mars 2014, 19:54

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France-Hommages après la mort du cinéaste Alain Resnais

 

Le monde du cinéma a rendu hommage dimanche au cinéaste français Alain Resnais, auteur notamment de "Nuit et Brouillard", de "Hiroshima mon amour" et de "l'Année dernière à Marienbad", décédé samedi à Paris à l'âge de 91 ans.
 
Le metteur en scène avait reçu en 2009 le prix exceptionnel du 62e Festival de Cannes pour "Les Herbes Folles" et l'ensemble de son oeuvre. Mi-février, le 64e Festival du film de Berlin lui avait décerné le prix Alfred Bauer pour son dernier film "Aimer, boire et chanter" qui sortira dans les salles le 26 mars.
 
L'un de ses acteurs fétiches, avec Sabine Azéma et André Dussollier, Pierre Arditi, s'est déclaré "déchiré" par la disparition de ce "cinéaste à part, extrêmement original".
 
"Il y a rien qui ressemble moins à un film de Resnais qu'un autre film de Resnais, il a toujours essayé de ne jamais copier ce qu'il avait fait avant, il ne voulait pas se servir de recette", a-t-il dit sur BFM TV.
 
"Il avait des thèmes de prédilection mais les formes qu'il employait pour dire le monde étaient à chaque fois une recherche de différence", a ajouté l'acteur, récompensé par le César du meilleur acteur en 1994 pour son rôle dans "Smoking/No Smoking".
 
Né en 1922 à Vannes (Morbihan), Alain Resnais commence sa carrière à la fin des années 1940 en réalisant des courts et moyens métrages qui sont salués par la critique, à l'image de "Nuit et Brouillard", documentaire sur les camps de concentration nazis, ou "Van Gogh", récompensé par un Oscar en 1950.
 
En 1959, il réalise "Hiroshima mon amour" puis "L'année dernière à Marienbad" en 1961. Il reçoit le César du meilleur réalisateur en 1978 pour "Providence" et en 1994 pour "Smoking/No Smoking".
 
Pour le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, Alain Resnais est l'un de ces cinéastes qui "ont traversé l'histoire du cinéma et qui laisseront une trace dont on se souviendra pour toujours".
 
"Il était à la fois très cinéphile, c'est un homme qui a été très influencé par ce qu'il a vu enfant, très jeune, par le cinéma américain, de la fin des années 30, et qui ensuite quand il est devenu cinéaste, a à son tour influencé des générations d'auteurs", a-t-il souligné sur BFM TV.
 
"Il a frappé fort d'emblée avec ses courts métrages dans les années 50, ensuite quand la Nouvelle Vague est arrivée, il en a été comme une sorte de grande frère, après il a fait une oeuvre où il se renouvelait tout le temps".
 
Le chef de l'Etat François Hollande a estimé de son côté que la France perdait "l'un de ses plus grands cinéastes" et "l'un de ses plus talentueux auteurs."
 
Dans la matinée, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius avait été le premier à réagir au décès du réalisateur, rendant hommage à son "grand grand talent, universellement connu".
 
"La France est aussi cela, c'est à dire une culture qui rayonne à travers le monde", avait-il dit sur Europe1-i>TELE<LeMonde.