Publicité
France : L''exécutif conjugue le bâton et la carotte sur les retraites
Par
Partager cet article
France : L''exécutif conjugue le bâton et la carotte sur les retraites
Le gouvernement a continué ce jeudi à agiter le bâton contre les opposants à la réforme des retraites qui bloquent les dépôts de carburant mais tendu une carotte aux syndicats sous forme d''''un amendement sénatorial.
Le président Nicolas Sarkozy  a dénoncé la "prise en otage" des Français, de leur économie et de leurs entreprises par une "minorité" et les violences des casseurs en marge de manifestations. Le gouvernement  a  demandé aux sénateurs d''accélérer l''examen du projet de loi pour le voter vendredi, a-t-on appris de source parlementaire. Il a néanmoins donné son feu vert au vote par le Sénat, dans la nuit de mercredi à jeudi, d''un amendement qui ouvre la porte à un nouveau débat après l''élection présidentielle de 2012.
Ce texte, présenté par le rapporteur UMP du Sénat Dominique Leclerc, le groupe de l''Union centriste (UC) et le patron du groupe UMP, Gérard Longuet, est un compromis entre plusieurs textes similaires proposés par des sénateurs de la majorité. Il prévoit l''organisation, "à compter du premier semestre 2013", d''une réflexion nationale sur une réforme "systémique" des régimes de retraite français.
Il  propose que cette réflexion porte sur les conditions de la mise en place d''un "régime universel par points ou en comptes notionnels" et sur les moyens de "faciliter le libre choix des assurés" sur les modalités de leur cessation d''activité.
La réforme systémique évoquée s''inspire de ce qui existe dans d''autres pays européens, comme la Suède, et rejoint les propositions de syndicats comme la CFDT. Ce  geste a cependant été jugé insuffisant par le négociateur de la CGT. "Le gouvernement propose de rouvrir le débat en 2013 une fois votées les mesures d''âge. Ce n''est pas sérieux", a dit à Reuters Eric Aubin, de la CGT. "Ce n''est pas de nature à modifier quoi que ce soit à notre appréciation de la réforme, à notre mobilisation et à notre état d''esprit." Cet amendement sénatorial  est une tentative "évidente" de diviser le front syndical, a-t-il ajouté. "Mais cette tentative va échouer", assure-t-il. Son homologue de la CFDT, Jean-Louis Malys, assure lui aussi que le vote de l''amendement ne "change absolument rien"."On est depuis le début dans la contestation de cette réforme et on le reste", a-t-il déclaré à Reuters.
Par ailleurs, entre  4 000 (selon la police) et 17 000 jeunes (selon les organisateurs ) ont  manifesté  à Paris ce jeudi. Cette manifestation était organisée par  les syndicats des lycéens et des étudiants.
Source : Reuters
 
 
Publicité
Les plus récents