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France : Manifestations contre la politique sécuritaire du gouvernement
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France : Manifestations contre la politique sécuritaire du gouvernement
Les manifestants sont descendues dans la rue samedi en France pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement, accusé de répression et de xénophobie.
"Stoppons la répression", "Non à la politique inhumaine de Sarkozy" ont scandé les manifestants mobilisés à l''''appel d''une centaine d''organisations soutenues par le Parti socialiste, les Verts, les partis d''extrême gauche et l''ensemble des syndicats.
Selon la LDH, quelque 140 manifestations ont eu lieu dans plus d''une centaine de villes dont Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Metz, Bordeaux ou Strasbourg, ainsi que devant les ambassades de France dans plusieurs capitales européennes.
A Paris, entre 12.000 et 50.000 personnes - selon la police et les organisateurs - ont défilé sous le soleil entre le quartier de la République et l''Hôtel de ville.
Sur la statue de la République au milieu de la place du même nom, un grand drapeau français de plusieurs mètres de large a été tendu, avec une tache en son centre où était inscrit le mot "sarkozysme".
De nombreux manifestants brandissaient le drapeau tricolore et des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire "Non à la xénophobie du gouvernement français", "Pas de Roms en charter, pas de France au Kärcher" ou encore "Privés de liberté sans décision de justice, merci Brice".
La secrétaire nationale du Parti communiste Marie-George Buffet, le député Vert Noël Mamère, l''ancienne première dame Danielle Mitterrand et le leader du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon étaient présents.
A Bordeaux, 3.000 personnes selon les organisateurs, 1.200 selon la police, ont manifesté entre le parvis des Droits de l''Homme et la place de la Victoire, dans le centre-ville.
A Lyon, les estimations varient entre 4.500 et 7.000.
Dans un court discours très applaudi, le président de l''association régionale des Tziganes et de leurs amis Gadjé a déclaré : "Nous, les gens du voyage, ce qu''on veut, c''est la liberté, comme vous tous".
A Marseille, les organisateurs ont recensé 10.000 personnes, la police 2.500, entre le Vieux-Port et la préfecture. "Vichy c''est fini, Sarkozy ça suffit", ont repris en choeur les manifestants. Dans la foule, un homme porte un t-shirt orné d''une photo du président et de la mention "expulsable en 2012".
"Mère de 8 enfants, grand-mère de 14 : tous français", a déclaré une manifestante, Esmeralda, "Rom et Française" à la fois. "Nous sommes français depuis le XVe siècle, c''est bien plus que les Niçois et les Savoyards".
Organisée au terme d''un été marqué par une cristallisation du débat politique autour des questions sécuritaires, la journée de samedi a pour but, selon ses organisateurs, de défendre la devise "Liberté, Egalité, Fraternité" à l''occasion du 140e anniversaire de la République française.
Elle survient un mois après le discours sur la sécurité prononcé par Nicolas Sarkozy à Grenoble, où le chef de l''Etat a annoncé que toute personne d''origine étrangère qui porterait atteinte à la vie d''un représentant de l''autorité publique serait déchue de sa nationalité.
Le gouvernement a également accéléré la politique de démantèlement des campements illégaux de Roms et insisté sur les reconduites à la frontière des membres de cette minorité, représentée samedi dans les défilés.
"Il y a un racisme qui revient en 2010 et c''est quand même assez grave", a dit à l''agence Reuters Délia Romanès, qui dirige avec son mari Alexandre le cirque tzigane qui porte leur nom.
Pour Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l''homme, "que nous soyons nombreux à dire calmement que l''avenir de ce pays, ce n''est pas le repli vers les vieilles haines et les vieux préjugés racistes, paraît important et ce sera une indication pour les mois qui viennent".
"Nicolas Sarkozy reprend intégralement le programme de Jean-Marie Le Pen du 21 avril 2002. Depuis le lien constant entre immigration et délinquance jusqu''à la désignation de communautés, de groupes ethniques", a-t-il dit à Reuters TV en rappelant la présence du président du Front national il a huit ans au second tour de l''élection présidentielle.
Dans la matinée, des artistes comme Régine, Jane Birkin et Agnès Jaoui ont manifesté devant le ministère de l''Immigration, où ils ont symboliquement interprété la chanson de Serge Gainsbourg "Les p''tits papiers".
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