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France: Nouvelle bataille de chiffres entre gouvernement et syndicats
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France: Nouvelle bataille de chiffres entre gouvernement et syndicats
Les syndicats français ont estimé, samedi (2 octobre), avoir réussi leur pari d''''élargir la contestation contre la réforme des retraites en mobilisant environ trois millions de manifestants pour la troisième fois en un mois. Ce chiffre est toutefois contesté par le gouvernement qui réaffirme son intention d’aller de l’avant avec le projet de réforme.
Samedi, la CFDT a fait état de 2,9 millions de personnes mobilisées dans toute la France, et la CGT a dénombré "près de trois millions" de manifestants. "C''est l''une des manifestations les plus importantes depuis dix ans", s''est félicité François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT pour qui la majorité ne peut plus fermer les écoutilles.
Les dirigeants syndicaux  se réuniront lundi pour affiner leur stratégie. Si les grandes centrales divergent sur le bien-fondé d''une grève reconductible, elles ont d''ores et déjà programmé une nouvelle journée d''action, le mardi 12 octobre. Le projet de loi, approuvé le 15 septembre par les députés, sera alors en cours d''examen par les sénateurs, auxquels les syndicats réclament des modifications substantielles.
Comme lors des précédentes journées d''action, les 7 et 23 septembre, une bataille de chiffres oppose les syndicats au gouvernement, qui a dénombré 899 000 manifestants dans toute la France, soit une baisse de 10% en neuf jours.
Pour le gouvernement, l''amplification annoncée du mouvement n''a pas eu lieu."La mobilisation est forte mais du même ordre", a dit le ministre du Travail Eric Woerth sur France 3. "Il y a un supplément d''information à donner à nos concitoyens", mais "il y a un cadre général de la réforme (...) qu''on ne peut pas changer", a-t-il souligné, en référence au report de l''âge légal de la retraite, de 60 à 62 ans, clef de voûte de la réforme âprement combattue par les syndicats et l''opposition.
Tant le président Nicolas Sarkozy que le ministre du Travail assurent depuis le début qu''ils ne céderont pas sur les "bornes d''âge" fixées par la réforme. "Si nous revenons sur ces mesures, il n''y a plus d''équilibre financier de la réforme. Il n''en est donc pas question", a dit le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
De son côté, le chef du Parti socialiste (opposition), Martine Aubry, s''est tournée vers François Fillon, qui multiplie ses prises de distance avec Nicolas Sarkozy depuis quelque semaines. "Puisqu''il dit qu''il pense différemment, le Premier ministre devrait dire: ''On arrête tout, on recommence, on met tout sur la table et on fait une nouvelle réforme juste et efficace''", a-t-elle déclaré à Paris, où elle a manifesté à l''instar des autres dirigeants de gauche, de Cécile Duflot (Verts) à Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche).
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