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France : premier débat télévisé entre les candidats à la primaire socialiste

16 septembre 2011, 00:00

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François Hollande a dénoncé, le jeudi 15 septembre, "la richesse insolente" et Martine Aubry prôné la suppression de niches fiscales jugées inutiles lors d''''un débat télévisé largement consacré aux questions économiques.

Les six candidats à l''investiture du Parti socialiste pour l''élection présidentielle ont fait entendre leurs différences lors d''une émission sur France 2 où ils ont été interrogés sur l''euro et la crise de la dette.

François Hollande, actuellement est en tête des sondages, a concédé avoir eu une formule "peut-être trop rapide" il y a cinq ans lorsqu''il avait déclaré à la télévision : "Je n''aime pas les riches".

"Qu''est-ce que je voulais dire: je n''aime pas la richesse insolente, je n''aime pas les rémunérations indécentes, je n''aime pas l''égoïsme",
a-t-il dit.

Le député de Corrèze a expliqué qu''il voulait à la fois incarner une politique rigoureuse et "une grande espérance" pour la jeunesse.

C''est au nom de ce principe qu''il a justifié son projet de créer 60.000 postes de professeurs, une mesure que ses détracteurs ont jugé contraire à son image de gestionnaire réaliste.

"Tout ce que j''annonce sera financé par des économies", a-t-il assuré, précisant: "Nous ferons ce que les disponibilités de la croissance nous offrirons".

Martine Aubry, maire de Lille, a invité pour sa part à s''attaquer aux "50 milliards de niches fiscales économiquement inefficaces".

Elle a repris à son compte l''idée contenue dans le programme du Parti socialiste de créer 300 000 "emplois d''avenir" pour les jeunes, dont 100 000 dès la première année de présidence.

"LES MARCHES SOUS CONTRÔLE"
Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, a mis en avant la nécessité de résoudre le déficit et la dette par des réformes "consensuelles et rapides".

"La quasi-totalité des Français souffrent de la crise sauf 10% d''entre eux",
a-t-elle dit, précisant que sa première mesure serait de réformer le système bancaire pour favoriser notamment les aides financières aux PME.

Ségolène Royal a promis une réforme fiscale pour "faire payer les plus riches" et lutter contre la fraude. "Faisons déjà en sorte que les riches obéissent à la loi comme tous les autres", a-t-elle dit.

Arnaud Montebourg avait auparavant estimé que l''on pouvait encore sauver l''euro à condition de mettre les marchés financiers sous contrôle.

"Nous pouvons encore sauver l''euro mais avec des mesures draconiennes", a dit le député de Saône-et-Loire, pour qui "tous les pays ont encore leur place (dans la zone euro) à condition que la solidarité fonctionne".

Arnaud Montebourg a prôné une transformation en profondeur du système avec la mise sous tutelle des banques et l''interdiction de la spéculation des banques avec l''argent des déposants, notamment.

Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, a déploré que le projet socialiste ait été bâti "avant le temps de crise" et qu''il ne prenne pas en compte "les difficultés d''aujourd''hui".

"Nous sommes dans une crise très grave et donc, on ne peut pas porter des propositions qui amèneraient des dépenses supplémentaires", a-t-il dit, évoquant notamment les 300.000 emplois d''avenir du projet socialiste.

Le député Manuel Valls s''est présenté comme le champion du désendettement, dont il veut faire sa priorité en y consacrant 100% des marges budgétaires.

"Chaque Français a droit à la vérité. La dette représente 24.000 euros par habitant", a-t-il rappelé

Reuters