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France-Ukraine : Même endroit, autre histoire
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France-Ukraine : Même endroit, autre histoire
Un an après avoir gagné à Donetsk face à l''''Ukraine (1-4), les Bleus vont tenter de bisser dans un contexte complètement différent, ce vendredi à 20h00 ( heure de Maurice).
L’an dernier à la même époque (le 6 juin),  après avoir fait match nul en Biélorussie (1-1) lors des éliminatoires de l''Euro, les hommes de Laurent Blanc avaient profité de leur voyage dans le coin pour faire un crochet par la Donbass Arena et s''imposer 4-1 face à l''Ukraine, dont elle ne savait pas encore qu''elle serait l''adversaire le 15 juin 2012. Les Bleus avaient réussi à conserver leur  invincibilité face à l''Ukraine (6 matches joués, 3 victoires, 3 nuls).
"Un état euphorique"
Hôte de l''Euro 2012, l''Ukraine doit-elle être plus traumatisée que la France rassurée par le précédent de l''an dernier ? Rien n’est si sûr. Même si des seize joueurs qui avaient défié les Bleus, l’an dernier,  onze sont toujours là dans les vingt-trois. Mais si l''on se fie à la composition de l''équipe d''Ukraine lors de son premier match de l''Euro, seuls cinq titulaires de 2011 l''étaient face à la Suède. Ajoutez à cela que ce premier match gagné, avec un doublé de Shevchenko, a complètement changé la donne.
Oleg Blokhine, revenu à la tête de l''équipe nationale en avril 2011, parlait d''une équipe loin d''être prête il y a encore peu de temps, suite à une préparation plutôt ratée, marquée par des défaites en Autriche (3-2) et en Turquie (2-0). Il a changé son fusil d''épaule et doit désormais faire en sorte que l''Ukraine ne s''enflamme pas, portée par des signes du destin tels que la renaissance d''Andrei Shevchenko, 35 ans et des bobos un peu partout depuis un bon bout de temps.
Laurent Blanc l''a bien compris. Si les coorganisateurs ont bien progressé quelque part depuis un an, ce n''est pas dans un secteur de jeu. Mais dans la tête. Et c''est récent. "L''Ukraine va être dans un état euphorique, juge le sélectionneur de l''équipe de France. Ça va devenir un adversaire coriace. Ce sera un match compliqué. Mais on va le préparer comme on avait prévu de le faire."
La route pas encore obstruée
La route vers les quarts de finale n''est pas encore obstruée mais cette fois, les troupes de Laurent Blanc doivent passer la vitesse supérieure pour remplir l''objectif minimal assigné: terminer parmi les deux premiers du groupe D. Un revers contre l''Ukraine, parfaitement entré dans son tournoi contre la Suède (2-1), serait cataclysmique, mais même un nul rappellerait forcément de mauvais souvenirs, ceux justement que les Français ont pour but de chasser de leurs têtes à l''Euro-2012. Après deux fiascos retentissants (éliminations au 1er tour de l''Euro-2008 et du Mondial-2010), un petit grain de sable suffirait à enrayer le patient travail de reconstruction entrepris par Laurent Blanc.
Un succès contre le pays-hôte ôterait, en revanche, une bonne partie de la pression qui semble peser sur les Tricolores. A première vue, la mission est à la portée d''une équipe de France qui reste sur 22 matches sans défaite. Techniquement et collectivement, les Bleus sont largement supérieurs à leurs adversaires de ce soir. Avec le retour de Yann Mvila, qui a récupéré de sa blessure à la cheville et devrait remplacer Alou Diarra dans le rôle de la sentinelle devant la défense, leur mainmise devrait logiquement être renforcée. Blanc attend aussi impatiemment le réveil de ses deux stars, Benzema et Ribéry.
Mais le principal (le seul?) danger qui guette les Français se nomme Andreï Shevchenko. Auteur d''un doublé contre la Suède, le Ballon d''Or 2004, galvanisé par le soutien de tout un peuple, est ressuscité à bientôt 36 ans (le 29 septembre) et a miraculeusement oublié ses problèmes dorsaux. La fragile charnière Rami-Mexès devra rester sur ses gardes jusqu''au bout.
Sources : Eurosport & AFP.
 
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