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Frédéric Martine : reggae man et citoyen engagé

4 novembre 2013, 10:54

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Frédéric Martine : reggae man et citoyen engagé

Il a vu le jour et a grandi au village exotique de Chamarel. Il est davantage connu comme chanteur et vient de se faire élire comme président du conseil de village. Rencontre.

 

Il a toujours vécu à Chamarel. Et c’est un visage connu dans cette localité surtout dans le domaine de la musique. Cependant depuis l’année dernière, cet homme montre une autre facette de sa personnalité, celui de représentant de village.

 

C’est dans la cour où vivent la plupart des membres du groupe Natir que Frédéric Martine nous accueille. En effet, il est le chanteur de ce groupe de reggae qu’on ne présente plus et qui est intimement rattaché au village de Chamarel. C’est d’ailleurs devant la case où se tiennent les répétitions que Frédéric nous raconte son parcours social.

 

«Monn ne ek monn grandi isi. Depi laz 14 an mo dan la misik me ti ena ousi kote social kot toultan kan nimport kisanla demann nou led, contribisyon nou ti reponn prezan », confie le chanteur.D’où peut-être la raisonqui l’a poussé à s’engager surle plan politique au niveau deson village.

 

En effet, il s’est porté candidat aux élections villageoises de l’année dernière et s’est fait élire aux côtés de Rico L’Intelligent et son équipe. Âgé de 39 ans, Frédéric a jugé qu’il était temps qu’il contribue encore plus au développement de son village, quitte à passer par la case politique.

 

«A traver la misik monn develop dan boucou kitsoz. Monn trouv boucou kitsoz me selman mo ti toultan anvi kone couma pe zer nou villaz», explique-t-il. Etquel meilleur moyen de se renseignerque d’être membre duconseil de village ? Il avoue queles habitants l’ont beaucoupsoutenu dans cette démarche,tout comme Rico L’intelligentun ancien qui l’a guidé.

 

Détaché du reste

 

Tout en concédant que Chamarel a connu un développement au niveau économique grâce aux activités touristiques, Frédéric est d’avis que le village reste quand même assez détaché du reste du pays.

 

«Il manque encore beaucoup de choses à Chamarel. Nous avons certes de nouvelles routes mais elles sont dangereuses, comme celle qui relie Case-Noyale à Quatre-Bornes qui est en train, par endroits, de céder», dit-il. Ilcite aussi les facilites de loisirsqui laissent à désirer. Il aimeraitque les jeunes et les enfantsaient un centre de loisirs et decréativité où ils pourraient exprimerleurs talents. Car des talents,il n’en manque pas dansle village, dit-il.

 

«Ena enn lekip football ki dan premie division. Pourtan nou pena enn terin football. Pendan ki nou enkor pe laguer pou resi gayn enn terin pou nou mem, bann zenn la inn fini ariv sa nivo la. Mazine si ti ena li ki kantite loin ti pou arive », dit-il.

 

Il a aussi une vision pour le développement de Chamarel qui conserverait tout son cachet exotique et naturel. En effet, le village est connu pour sa nature verdoyante, ses cours d’eau et le paysage montagneux. «Il y a aussi ces gens qui sont une source de connaissances sur l’usage médicinal des plantes. Il y a aussil’artisanat qui pourrait être développé», dit-il.

 

Cependant il faudrait que ce développement se fasse en harmonie avec l’essence de ce qu’est Chamarel, que les jeunes puissent connaître le développement, mais qu’il leur reste aussi un environnement sain, souhaite le président du village.