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Gang de voleurs encagoulés: les semelles qui ont perdu Ritta dans six cambriolages

28 décembre 2013, 11:00

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Gang de voleurs encagoulés: les semelles qui ont perdu Ritta dans six cambriolages

Il a été confondu de manière formelle dans six cambriolages par les experts de la police scientifique. Les empreintes de chaussures prélevées sur ces sites correspondent, en effet, aux semelles des chaussures de sport de Louis Franco Ritta, l’un des cerveaux présumés du gang des voleurs encagoulés.

 
Louis Franco Ritta n’est pas sorti d’affaire. Soupçonné d’être l’un des cerveaux du gang des voleurs encagoulés qui a écumé des centres commerciaux et les régions de Grand-Baie et des Plaines-Wilhems durant ces derniers mois, le bouncer a été confondu de manière formelle dans pas moins de six cambriolages par les experts de la police scientifique.
 
Le Forensic Science Laboratory vient, en effet, de signaler aux Casernes centrales que les empreintes de chaussures prélevées sur des sites cambriolés à Coromandel, Eau-Coulée, Pailles, Phoenix et Rose-Hill, correspondent aux semelles de la paire de chaussures de sport de Louis Franco Ritta. Celles-ci avaient été saisies à son domicile, à Pointe-aux-Sables, avec divers objets volés dans le Nord lors d’une opération coup de poing le 18 novembre. Le bouncer devrait être confronté à ces éléments dans les jours à venir.
 
Devant un tribunal, cette preuve matérielle devrait être déterminante pour le ministère public contre le videur. D’autant plus que les marques d’usure sur des semelles seraient uniques à un utilisateur particulier, surtout si les chaussures comportent des altérations spécifiques causées par des débris de verre ou des gravillons.
 
Jusqu’ici, Louis Franco Ritta n’a pipé mot sur son éventuelle participation dans les six cambriolages où ses traces de pas ont été relevées. En fait, il a indiqué à la Criminal Investigation Division (CID) de Grand-Baie qu’il n’a joué qu’un rôle secondaire dans le vol perpétré  au centre commercial de Circle Square, à Forbach, après avoir longtemps répété qu’il a tout acheté ou qu’il a obtenu divers objets en cadeau.
 
Si cet employé d’un bookmaker du Champ-de-Mars a changé son fusil d’épaule, c’est notamment parce que plusieurs des objets retrouvés chez lui ont été identifiés par les responsables des magasins cambriolés. Il y a également le fait que sa concubine Marie Kelly Gullifer est toujours en détention préventive depuis le 18 novembre.
 
Dans ses aveux, le bouncer a plutôt jeté le blâme sur les suspects Michael Danny Sardes et Alain Chong Lieu Lien Sive, dit Sekev. Le premier garde toujours le silence alors que Sekev s’est donné la mort en se pendant dans sa cellule au poste de police de La-Tour-Koenig, dans la nuit du 25 novembre, sans avoir révélé quoi que ce soit à la police.
 
Louis Franco Ritta n’a rien dit non plus sur le casse de la bijouterie Pure Jewellery au Mont Choisy Shopping Promenade, situé à côté du centre commercial Grand-Baie La Croisette, dans la nuit du 9 au 10 juillet. Sur les Rs 3 millions de bijoux emportés, une pièce saisie au domicile du bouncer a été identifiée, élucidant du coup cette affaire.
 
La CID de Grand-Baie a aussi élucidé le vol commis chez un couple de Français à La Salette, derrière l’église de Grand-Baie, dans la nuit du 23 octobre. Sur les Rs 2 millions de bijoux emportés, le couple a identifié un objet parmi le lot saisi chez Louis Franco Ritta. Les enquêteurs, menés par le chef inspecteur Sailesh Kumar Behary, pensent également qu’une partie de l’argent récupérée chez le bouncer proviendrait du vol de Rs 300 000 à L’Aventure du Sucre.
 
De leur côté, les Casernes centrales ne savent toujours pas comment la bande a opéré. Le dénominateur commun entre les différents vols dans les résidences cambriolées est qu’elles ont toutes fait l’objet d’une dératisation. Mais les prestataires chargés de cet exercice diffèrent, de même que les techniciens dépêchés sur place. Leur proximité avec le gang est passée au peigne fin.